Grosse émotion tras los montes avec la disparition du Premio Nacional de Tauromaquia, une institution prestigieuse chez nos voisins créé sous le mandat du premier ministre socialiste Zapatero, bien dotée (30 000 euros) et honorée. Cette « humiliation » comme le disent justement les taurins espagnols vient de la main du ministre de la culture de Pedro Sanchez, Ernest Urtasun connu exclusivement pour son engagement contre la corrida. .Appartenant à la nébuleuse gauchiste du mouvement indépendantiste Catalan, il a participé à la rédaction de la loi interdisant la corrida en Catalogne. Loi obsolète mais en vigueur de facto gagnant ainsi ses gallons de ministre.  

Nous l’avions dit lors de sa nomination cet obscur militant n’était pas mis là par hasard par Sanchez. Celui-ci prêt à tout pour garder son pouvoir à s’allier avec les séparatistes catalans ou les successeurs des assassins de l’ETA pour faire une majorité hétéroclite se gardait une poire pour la soif. Comme toujours la corrida dans la tambouille électorale où sont placées les démocraties par leurs dirigeants fait les frais des tentatives tous azimuts de garder les commandes.

Ce qui est intéressant –comique même- avec Sanchez c’est qu’il est une sorte de caricature de l’homme politique moderne. Avec lui le feuilleton est permanent hier il se retirait du pouvoir, revenant frais comme un gardon 5 jours plus tard. Aujourd’hui, il nous refait le coup de la corrida car il s’agit sans aucun doute d’une nouvelle manœuvre d’un homme contesté par ses troupes et minoritaire dans le pays. La réponse n’a pas tardé l’Aragon, Castilla La Mancha (Socialiste), L’Extremadure, la Communauté de Valence ont décidé de décerner leur propre prix et de nombreuses entités demandent la démission du ministre : La Real Unión de Criadores de Toros de Lidia, Unión de Toreros, Asociación Nacional de Organizaciones de Espectáculos Taurinos (ANOET), Fundación del Toro de Lidia, et Alianza Rural. Le scandale est national, mais peut-être était-ce l’effet recherché.

Le succès que nous avons obtenu lors de la misérable attaque d’Aymeric Caron, prélude –on le constate aujourd’hui- à la dérive lamentable de ses amis d’extrême gauche, ne doit pas masquer que nos victoires ne sont jamais définitives. Pas plus que ce récent et extraordinaire renouveau du lien entre le grand public et la corrida -15 000 spectateurs madrilènes pour une novillada de début de saison qui l’eut cru ? –ne doit donner à penser que les carottes sont cuites et que l’affaire est dans le sac… Nos ennemis ont ça pour eux qu’ils ne renoncent jamais. Le geste du gouvernement Sanchez à l’égard de la tauromachie comporte un véritable danger compte tenu de l’aventurisme de son auteur. Que va-t-il nous sortir de son chapeau ? Tout cela nos amis espagnols ne le prennent pas à la légère et un débat au Sénat est annoncé.

Ripostons fermement. Restons unis. Gardons nos nerfs.

Pierre Vidal