Osuna, deuxième de feria. Plus de ¾ d’arènes.

Six toros de Victorino Martin, le cinquième vuelta al ruedo après une forte pétition d’indulto.

Rafaelillo : silence et une oreille.

Antonio Ferrera silence et deux oreilles et la queue après deux avis.

Curro Diaz : deux oreilles et silence

Victorino Martin et Antonio Ferrera on fait une vuelta commune au cinquième toros.

Corrida variée avec du trapio mais aux défenses exagérément raccourcies, chose surprenante et inacceptable en présence d’un ganadero de ce niveau, même dans une arène de troisième catégorie. Au moral il y eut de tout : les deux premiers sur la réserve dangereux avec du genio, le troisième se laissant faire, le quatrième encasté, le cinquième d’une noblesse exceptionnelle humiliant avec classe et ne se lassant pas de charger, le sixième faible.

Rafaelillo  est un habitué des coupes gorges et il sera ce dimanche face aux Miura à Madrid. Rude week-end pour le murciano.  Comme à son habitude, il a prouvé qu’il avait le goût du risque, une manière de se mettre en danger qui porte sur le public. IL fut accroché plusieurs fois sans conséquence et malgré une épée défectueuse coupa l’oreille de son second après une faena  qui connut des moments moins agités.

Grande tarde d’Antonio Ferrera  qui après lidié le premier rapidement s’accorda totalement avec l’excellent second. Faena engagée, volontaire et donnée essentiellement pas le bas dans un rythme adéquat. Il sut faire monter la pression et se refusa à tuer l’animal s’appuyant la pétition du respectable. Un poil démagogue, c’est son pêché mignon, il attendit les deux avis avant de se décider à clouer l’animal qui fut honoré d’une vuelta méritée. Il partagea son triomphe avec Victorino.

Bien Curro Diaz à son premier toro, passant le Victorino à la cape avec sa classe naturelle et la capacité qu’on lui connaît. La faena fut bien construite avec du goût et de la personnalité malgré la difficulté de l’animal, encasté et spectaculaire. Il le tua d’une épée basse ce qui ne l’empêcha pas de récolter un double trophée. Il abrégea par la suite en raison de la faiblesse de l’ultime toro de tarde.

L’expérience a prévalu hier à Osuna face à un lot varié de Victorino et on peut le dire avec admiration : il y a de beaux restes dans ce trio de solides guerriers…

Pierre Vidal