Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. 15ème de la Feria de San Isidro. Lleno de ‘No hay billetes’.
Toros de El Capea (1º et 4º) Montalvo et José Vázquez (6º bis), bien présentés mais sans jeu sauf ceux consacrés au rejoneo.
DIEGO VENTURA, silence et ovation
CAYETANO, silence et silence après deux avis.
GINÉS MARÍN, ovation après avis et palmas.
LLENO une fois de plus.
Malgré leur poids (560 et 610 Kg) les deux toros d’El Capea furent les plus mobiles. Arrivant dignement et bouche fermée jusqu’à la fin. Diego Ventura dans son style de centaure effectua deux faenas complètes. Un rejon de castigo à son premier, deux à son second qui reçut entre autre une remarquable paire à deux mains. Un rejon de mort trasero provoqua une mort lente. Plusieurs pinchazos au second privèrent Ventura de trophées.
Les toros de Montalvo furent (presque) applaudis à leur sortie. Tous du trapio, une belle allure, un poids moyen de 560 Kg,astifinos . Tous sauf le sixième,infirme et remplaçé, firent illusion à la pique. Et puis tout est dit. L’un peu mobile, l’autre avec une charge totalement désordonnée, un autre avec une corne gauche impossible et allant à menos.
Avec tout cela Cayetano essaya sans y parvenir de lier quelques passes . Des estocades médiocres et descabello difficile au second justifient les deux « silences ».
Ginés Marin parut beaucoup plus décidé et avide de succés. A son premier il livra un combat volontaire et de grand mérite face à un adversaire aux réactions désordonnées et imprévisibles. Une demie épée et un descabello clôturèrent ce combat un peu perdu d’avance. Comme c‘était son jour de chance il vit sortir un sixième infirme, fragile et boitillant. Remplacement de l’infirme par un toro de José VAZQUEZ un peu plus léger et de bonne allure, bien armé, tout pour plaire. Sauf qu’il se révéla Manso de première classe refusant totalement la pique de Guillermo MARIN qui dut tricher pour lui infliger un châtiment minimum (bronca pour papa). Ginès Marin qui avait brindé ce toro à Curro Vazquez malgré la « mansedumbre » de ce drôle de toro décida de lui délivrer des passes, d’abord à gauche et le toro s’investit clairement ce qui permit au maestro de faire preuve à la fois de bravoure et de savoir faire. Mais tous ses efforts ne portèrent pas sur le public.Une estocade douteuse mais efficace.
Fin d’une semaine à Las Ventas qui vraiment manqua de TOROS BRAVES,devant une partie d’un public bavard et manquant de respect.
A Arevalo l’a fort bien dit, il va falloir repenser sérieusement la notion de TORO DE MADRID.
Charles Figini