On ne saurait s’accommoder de l’interdiction de la corrida en Colombie et de l’apprécier comme un événement mineur, sans conséquence pour la tauromachie en Europe. Nous avons beaucoup à redouter de cette mesure inspirée directement du président Petro ex-guerillero repenti qui eut partie liée avec les narcos et qui a pour meilleur ami Mélenchon promoteur du Bolivarisme en France, un système qui a échoué partout et don la clé de voûte est le culte du chef : le caudillisme. Le bilan social de Petro est calamiteux, la Colombie s’enfonce dans la pauvreté et la corruption. La violence des narcos continue.. Ils règnent en maître. La raison de cette privation de liberté est politique. Elle fonctionne comme un leurre pour détourner les esprits des vrais malheurs de ce beau pays.
Rien ne dit que l’Espagne ne soit pas confrontée à une situation de ce type un jour ou l’autre. Le machiavélisme de Sanchez est largement critiqué dans ses rangs et l’alliance avec les séparatistes basques et catalans ne passe pas. Pas plus que ne passent les pseudos bénéfices du sur-tourisme dénoncé sur toute la péninsule. Ces bénéfices n’ont pas profité aux classes populaires qui ne manqueront pas de le dire aux Européennes.
Sanchez s’est gardé une poire pour la soif en nommant à la culture un homme d’extrême gauche animaliste assumé, ennemi d’Israël plus encore que son chef plus qu’il souhaite ni plus ni moins sa disparition comme dit la chanson : du fleuve jusqu’à la mer. Ernest Urtasun attend son heure. Elle viendra sur ordre de Sanchez. En cas de difficultés majeures, après la Palestine qu’il a reconnue de manière intempestive surfant sur un antisémitisme historique et perpétuant un des grands axes de l’idéologie franquiste, la corrida pourrait venir sur la table pour faire oublier le reste.
La meilleure des réponses c’est le rapport de force : le succès populaire de Séville et Madrid, les entrées records, la présence de nombreuses personnalités aux arènes , l’arrivée de nouveaux médias, la jeunesse en nombre sur les tendidos, la réouverture de plazas comme Marbella… Il sera très difficile d’affronter cette réalité si elle se maintient à ce niveau. Les aficionados doivent rester prudents dans leurs passions et ne scient pas la branche sur laquelle ils sont assis.
Comme me le disait un ganadero prestigieux il ne faut pas mêler la politique à la corrida. Et c’est vrai. Mais nous sommes dans un monde où les victimes sont désignées comme coupables, où se défendre devient un crime, où le prosélytisme religieux se substitue à l’idée de laïcité. Il faut donc ouvrir les yeux et bien séparer le vrai du faux. Voir qui est qui et en tenir compte lors des choix que nous aurons à faire. Car la tauromachie est un marqueur de nos libertés.
Petro se pose en défenseur des animaux; est-il le défenseur de son peuple ?
Pierre Vidal