Mois : mai 2024 Page 13 sur 14

Aguascalientes: le retour d’ El Payo


Plaza Monumental de Aguascalientes (Aguascalientes) Mexique. 
15ème de feria, 3/4 d’entrée.

Toros de Bernaldo de Quirós.

 ALEJANDRO TALAVANTE, palmas et oreille.

 «EL PAYO», palmas et deux oreilles.

• LEO VALADEZ, silence et palmas.

JULIAN LOPEZ REMPORTE LE COUCOURS D’ACOSO Y DERIBO DE LA FERIA DE JEREZ

Photo JD

En Andalousie le monde du toro et celui du cheval sont indissociables. La Féria de Jerez est la féria del caballo et avant même l’ouverture officielle se déroulaient hier et au-aujourd’hui le concours d’accoso y déribo au cortijo de VICOS . Pour ceux qui ne connaissent pas cette discipline directement issue du campo bravo, il sagit de diriger et faire tomber une vache dans une distance réduite au galop, c’est le rappel de la manœuvre des vaqueros pour marquer les veaux.

C’est un grand du torero qui remporte l’épreuve, Julian LOPEZ que nous connaissons mieux sous son apodo d’EL JULI qui,non content d’avoir été le grand matador de ces vingt dernières années, est aussi un remarquable cavalier de campo et sa connaissance du bravo l’aide certainement das ce type de compétition où l’on affronte des vaches braves. Il fut particulièrement émouvant de lui voir remettre le prix de cavalier à cavalier mais aussi de torero à torero, par Alvaro DOMECQ.

Rendez vous demain à JEREZ pour un événement équestre certes, mais surtout taurin, pour la corrida de rejon dans la plaza de la calle Circo.

JD

Copa Chenel, les toros de Flor de Jara, Molina et Hernandez triomphent.

Il est difficile de séparer la qualité des toros de celle des faenas des deux triomphateurs de la tarde de Valdemoro ( Madrid): Molina et Victor Hernandez.

Beau temps, un peu de vent, lleno absolu.

Toros de Angel Luis Peña : colorados, lourds et maniables , moyennement armés, les 2,3 4.

Toros de Flor de Jara, noir le 1, gris foncé les 5 et 6 très bien présentés les Santa Coloma, dans le type, bien armés, encastés, nobles.

pour :

Thomas Joubert: bleu virginal et or, Ovation et saluts et silence.

Molina, blanc et or: oreille avec pétition de la seconde  et oreille.

Victor Hernandez: Azul et or: oreille et oreille.

Salut de Prieto et Valladar de la cuadrilla de Hernandez.

Thomas Joubert a montré sa personnalité au premier toro, vif, galopant et dans un trasteo très pur a laissé espérer une récompense.  Une faena dans l’esprit de Manolete, rectitude, la ressemblance physique avait de quoi séduire en particulier grâce à sa brièveté; le toro se prêtant aux gestes du maestro, hélas l’épée tentée “a recibir” échoua et l’entière qui suivit laissa le public sur sa faim. Belle ovation tout de même au tiers.

Au quatrième, un colorado d’Angel de la Peña, Thomas Joubert sort le toro des barrières où il commence à élire querencia. De bons capotazos le feront aller vers la deuxième ligne ou l’arlésien va débuter par un très beau molinete et quelques statuaires.  D’une verticalité absolue Thomas doit se méfier du toro qui se retourne très vite et n’a ni bravoure ni caste. Les deux picotazos pris n’ont servi à rien, on devine un peu de genio. La fin de faena est intéressante, trois naturelles très basses, trois droitières également par le bas et trois passes aidées par le haut avant un, puis deux pinchazos, et .. la mort du toro sans gloire ni mérite. Palmitas , proches du silence.

A son premier Molina hérite d’un gros toro colorado, lourd peu mobile dont il va pourtant tirer quelques bonnes choses, avec dans l’attitude et les manières de la volonté mais aussi une sorte de rage un peu “m’as tu vu”. Regards vers les gradins, desplantes sans grand intérêt, d’autant que les pitons de l’animal courts et en broche ne justifient pas les attitudes de défi.

Mais le jeune homme insiste, torée beaucoup de profil, le toro passe près des chevilles, et comme il a commencé à genoux au centre et a répété a plusieurs reprises des passes en rond, le public aime.

La fin de la faena dure un peu, une entière basse qui déclenche les clameurs : l’oreille tombe et très justement le président résiste à la pétition de la deuxième.

Le torero est vexé, ronchonne et a bien tort de le faire. Son deuxième adversaire un Flor de Jara très beau est noble et vaillant , bien armé, gris presque noir ne prend qu’une pique à la demande bien prétentieuse du jeune matador.  le président a hésité avant de céder à cette façon bien mal élévée de faire juste un geste agacé en direction du palco. Ce toro est un excellent adversaire et les deux banderilleros de la cuadrilla, Juan Carlos rey et Fernado Sanchez sont appelés à saluer .

La faena est bien menée, sans pour autant nous faire pleurer d’émotion. Un pinchazo et une très bonne entière qui a elle seule, pourrait on dire, mérite l’oreille.

Victor Hernandez m’a paru offrir les plus beaux moments taurins lors de ses deux passages, grace sans doute a son temple naturel, a son gôut évident de la lenteur, que ce soit au capote ou muleta en main.

A son premier un colorado lourd mais peu armé, il offre de belles veronicas de réception. Despacito d’entrée, sans tester la possible rapidité naturelle de l’animal. Un seul picotazo.

Calme, stoïque, le toro passe et repasse, il est noble mais sans beaucoup de force et va a menos. Difficile de finir une faena digne a toro parado, ni même de le tuer dans de bonnes conditions. Or, Hernandez tue d’une entière sin puntilla, ce qui là encore justifie l’oreille.

Le dernier toro est un Flor de Jara , le plus beau le mieux fait, le plus mobile qui soulève la poussière, jetant en avant ses armures larges.  Disons-le, entre le 5 et le 6 lequel est le meilleur? Esthétiquement le 6eme; pour la noblesse le 6eme aussi.

Aux banderilles Jarocho  fait se lever le public, ovation méritée. Début de faena de muleta avec temple, de près, de loin, sur les deux cornes, cité de loin l’animal revient droit et charge fort. Et Hernandez dirige ce train lancé à fond avec douceur. Une première épée atravesada vite retirée par un subalterne et une entière qui  obtient l’oreille.

Les gradins étaient pleins, il faisait beau, il y avait un peu de vent comme pour mettre un peu de sel dans la cuisine, de bons toros et deux toreros jsutement récompensés.

Jean François NEVIERE

la corrida de Los Maños pour Vic

Lettre à Juan Bautista (20 ans après) par Yves Charnet

Été 2023. Yves Charnet replonge dans les lettres adressées à Juan Bautista de 2001 à 2006, avant qu’il ne devienne l’une des grandes figures de la tauromachie française. Les turbulents débuts du torero : brusque interruption de sa carrière en 2003 puis retour miraculeux en 2005. Un destin hors-normes s’écrit à la pointe des cornes. Jusqu’au triomphe du 15 août 2006 et sa légendaire faena sous le déluge de Dax.
Que reste-t-il de nos Années Bautista ? Vingt ans après, pareille recherche du temps perdu prolonge le geste littéraire de l’écrivain-matador Yves Charnet. L’afición est le fil rouge du poète égaré dans le dédale des temporadas d’après l’an 2000. À la poursuite de Juan B., le double impossible. De la crise de la quarantaine aux angoisses de la soixantaine, chaque vie d’homme finit par ressembler à une grande corrida. (400 pages – ISBN 1030703809 – 22€)

Magnifique temporada Bayonnaise 2024

Au Mexique samedi

Monterrey (Nuevo León ) Mexique. Plaza Monumental. Première corrida de la temporada.

Toros de Arturo Gilio

Diego Silveti palmas et ovation,

Andrés Roca Rey oreille et pitos

Diego San Roman 2oreilles et palmas

foto Toñi Ortiz


Plaza Monumental de Aguascalientes (Aguascalientes, Mexique). 
14ème de feria. 1/2 arène.

Toros de Boquilla del Carmen,.

EMILIO DE JUSTO, ovation et palmas.

SERGIO FLORESsilence et silence

ALEJANDRO ADAME, palmas et ovation.

Tristan Barroso au cartel de Millas

Le comité d’animations culturelles de Millas est fier de vous présenter le cartel de sa traditionnelle novillada.

Dimanche 11 août à 18h, novillada concours de ganaderias Françaises avec par ordre de sortie des novillos de : 

  • Héritiers de Hubert Yonnet
  • Fernay y sus Hijas
  • Gallon Frères
  • Blohorn
  • Jalabert Frères
  • San Sebastian

pour Miguel Andrades, « Jarocho » et Tristan Barroso.

Un cartel composé de 3 novilleros les plus en forme du moment.

Miguel Andrades est un novillero banderillero, spectaculaire et très vaillant qui s’est illustré l’an passé en Espagne devant des novillos de ganaderias dites dures. Il a fait une entrée très remarquée en 2024 ou il s’est mis à son avantage à Mont-de-Marsan (pour la novillada de Saint-Perdon) et à San Agustin de Guadalix ou il coupa la seule oreille de la féria. D’autres arènes Françaises comme Céret, Orthez ou Beaucaire lui ont déjà fait confiance pour cette année. Il affrontera en 1ère position le novillo de Yonnet et en 4e celui de Blohorn.

« Jarocho » est un novillero avec une vraie personnalité. Lui aussi banderillero, il s’est fait remarquer l’an dernier à Boujan pour sa présentation en France face à des novillos de Valverde. Très en forme sur ce début de saison, il a frôlé la grande porte aux fallas de Valencia et enchaine les triomphes au circuit de novilladas de la communauté de Madrid. Il fera d’ailleurs sa présentation à Las Ventas de Madrid dans quelques semaines pendant la San Isidro. Il affrontera en 2e position le novillo de Fernay et en 5e celui de Jalabert.

Tristan Barroso novillero Français par sa mère a grandi dans le Sud-Ouest avant de rejoindre l’école taurine de Badajoz. Très prometteur et plein de prestance il a enchainé les succès en 2023 dans les grandes férias Espagnoles mais aussi à Mont-de-Marsan face aux Cuillé. Le mois dernier pour sa présentation à Madrid, il a conquis le public en coupant une très belle oreille. A Millas, il fera ses adieux en tant que novillero avec picadors avant de prendre l’alternative quelques jours plus tard à Dax le 16 août avec un cartel de luxe. Il affrontera en 3e position le novillo de Gallon et en 6e celui de San Sebastian.

Merci d’avance pour votre soutien et nous vous donnons rendez-vous dans nos arènes le Dimanche 11 août.

PS : N’hésitez à nous identifier sur les réseaux sociaux (Facebook/Instagram) : Arènes de Millas.

Communiqué.

Suppression du “Premio Nacional de Tauromaquia”

Grosse émotion tras los montes avec la disparition du Premio Nacional de Tauromaquia, une institution prestigieuse chez nos voisins créé sous le mandat du premier ministre socialiste Zapatero, bien dotée (30 000 euros) et honorée. Cette « humiliation » comme le disent justement les taurins espagnols vient de la main du ministre de la culture de Pedro Sanchez, Ernest Urtasun connu exclusivement pour son engagement contre la corrida. .Appartenant à la nébuleuse gauchiste du mouvement indépendantiste Catalan, il a participé à la rédaction de la loi interdisant la corrida en Catalogne. Loi obsolète mais en vigueur de facto gagnant ainsi ses gallons de ministre.  

Nous l’avions dit lors de sa nomination cet obscur militant n’était pas mis là par hasard par Sanchez. Celui-ci prêt à tout pour garder son pouvoir à s’allier avec les séparatistes catalans ou les successeurs des assassins de l’ETA pour faire une majorité hétéroclite se gardait une poire pour la soif. Comme toujours la corrida dans la tambouille électorale où sont placées les démocraties par leurs dirigeants fait les frais des tentatives tous azimuts de garder les commandes.

Ce qui est intéressant –comique même- avec Sanchez c’est qu’il est une sorte de caricature de l’homme politique moderne. Avec lui le feuilleton est permanent hier il se retirait du pouvoir, revenant frais comme un gardon 5 jours plus tard. Aujourd’hui, il nous refait le coup de la corrida car il s’agit sans aucun doute d’une nouvelle manœuvre d’un homme contesté par ses troupes et minoritaire dans le pays. La réponse n’a pas tardé l’Aragon, Castilla La Mancha (Socialiste), L’Extremadure, la Communauté de Valence ont décidé de décerner leur propre prix et de nombreuses entités demandent la démission du ministre : La Real Unión de Criadores de Toros de Lidia, Unión de Toreros, Asociación Nacional de Organizaciones de Espectáculos Taurinos (ANOET), Fundación del Toro de Lidia, et Alianza Rural. Le scandale est national, mais peut-être était-ce l’effet recherché.

Le succès que nous avons obtenu lors de la misérable attaque d’Aymeric Caron, prélude –on le constate aujourd’hui- à la dérive lamentable de ses amis d’extrême gauche, ne doit pas masquer que nos victoires ne sont jamais définitives. Pas plus que ce récent et extraordinaire renouveau du lien entre le grand public et la corrida -15 000 spectateurs madrilènes pour une novillada de début de saison qui l’eut cru ? –ne doit donner à penser que les carottes sont cuites et que l’affaire est dans le sac… Nos ennemis ont ça pour eux qu’ils ne renoncent jamais. Le geste du gouvernement Sanchez à l’égard de la tauromachie comporte un véritable danger compte tenu de l’aventurisme de son auteur. Que va-t-il nous sortir de son chapeau ? Tout cela nos amis espagnols ne le prennent pas à la légère et un débat au Sénat est annoncé.

Ripostons fermement. Restons unis. Gardons nos nerfs.

Pierre Vidal

La goyesque vue par JF Nevière

Les toros “de Madrid” comme le dit si justement  Charles Figini sont malheureusement souvent de grosses cylindrées sans reprise  ni accélération. Et pourtant ,hier soir les 3ème, 5ème et sixième avaient quelque chose à exprimer  face à deux toreros dont je voudrais dire un mot. Oublions le travail sérieux et plein de maturité de Fernando Robleño avec ses deux toros, très hauts très armés ( comme tout le lot d’El Montecillo)mais sans recours  ni charge franche et dont il tira somme toute ce qu’il y  avait à en tirer, et comme il tua d’une demie efficace son premier, il fut très justement appelé à saluer.

Francisco José Espada a été tout au long de la soirée d’un engagement total, se jouant la vie pour tenter des enchainements quasi impossibles, y réussissant tout de même , plat de corne sous le bras, pointe de piton sur la cuisse, se jetant entre les cornes pour tuer  après 5 manoletinas ultra serrées  et un pecho de libération qui nous fit tous souffler.

Mais ce petit mot est destiné à ce que fit  Javier Cortes à son second, une bête forte, somptueusement armée devant qui , au risque de se faire prendre à chaque fois, il donna des passes de face, relâché, aguantant comme personne, beau et calme, sans forfanterie, modeste et suprêmement torero, et torero” de Madrid”, comme on peut aussi le dire .

L’épée lui enleva tout espoir  de trophée mais , pardonnez-moi d’insister, hier soir j’ai vu un grand torero  et il s’appelle Javier Cortes.

jean François Nevière

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