MADRID – 31/05/2024- 19° acte taurin de la San Isidro 2024 et 10° arène pleine. 25° et vent.
Toros de SANTIAGO DOMECQ et LUIS ALGARA (4°)
559, 562,543,579,600,588 Kg tous de 5 ans. Tous bons à des degrés divers sauf le 2°.
Pour :


JOSE IGNACIO UCEDA LEAL, bleu ciel et or, ovation et silence.


ALEJANDRO TALAVANTE, noir et argent, silence et petit applaudissement.


BORJA JIMENEZ, aubergine et or, oreille et silence.

Salut de Borja Jiménez à l’issue du paseo en mémoire des trois oreilles coupées lors de la corrida des Victorino Martin de la feria d’automne 2023.
Salut du banderillero JAVIER AMBEL au 4° toro.

Cet après-midi madrilène nous avons eu enfin tous les ingrédients d’une bonne corrida de toros. Des toros toujours bien présentés, deux bons taureaux, le 3° et le 5°, avec un torero vétéran, classique et esthétique, Uceda Leal, un torero vedette faisant juste le métier, Talavante, et enfin un jeune torero voulant triompher et le réussissant, Borja Jiménez. Pour une fois le spectacle a donc été entretenu du début à la fin de par la bonne disposition des toros et des toreros.
Le sommet a été atteint au 3° toro, un grand toro doté d’une authentique bravoure mais qu’il fallait
consentir ce que réussit à faire Borja Jiménez sans coup férir par des séries de grande domination que ce soit de la main droite ou de la main gauche. Quelques mots marqués sur mon carnet au cours
du combat : Entrega, volonté, toreria, chargeant la suerte, précision, distance, courage, grande faena
à un taureau très encasté.
Dommage que la première épée ne soit pas rentrée sinon les deux oreilles étaient assurées. Un grand moment de tauromachie créé par la rencontre d’un grand toro avec un grand torero. Au 6° Rien à faire avec un taureau âpre et difficile.
Uceda leal que nous voyons toréer de temps en temps depuis 25 ans reste Uceda Leal. Un torero fin et distingué, esthétique, très bon tueur mais ne pesant pas sur les taureaux, sans doute par manque d’engagement, malgré un sitio évident. « Pourrait mieux faire » a toujours été son appréciation.

Quant à Talavante, très mal servi à son premier toro, il fit du Talavante à son second toro, le 5°, mais sans forcer le destin, ce que lui reprocha le public car il avait touché un grand toro, brave et surtout noble, qui « faisait l’avion » avec sa corne gauche. Les sifflets montèrent des tendidos les plus revendicatifs, les 6 et 7, et une estocade non concluante sans le descabello ne ralluma pas la passion du public.
Grande ovation au toro à son départ avec les mules, et très léger applaudissement au torero, la sanction de Madrid était tombée. Il faut dire qu’après sa grande faena de mercredi l’attente était sans doute trop forte mais il faut dire aussi que passer après le grand travail de Borja Jiménez n’était pas chose facile…
EXIR