Albacete, corrida de bienfaisance d’Asprona( association pour les grands handicapées cérébraux).
Toros de las Ramblas( Daniel Martinez), petits les 4 premierss, légers, normalement armés, bien le 5èmz, très interessant mais plus difficile le 6eme. Cinqueños le 5 et le 6.
Poids moyen 460kg.
El Fandi, champagne rosé , or et noir: palmas et Oreille.
Ruben Pinar; Blanc et argent: Oreille et Palmas.Borja Jimenez: Bleu Natier et or, Palmas et Oreille
Beau temps chaud, arènes pleines, présence nombreuse des beneficiaires d’Asprona, public bon enfant.
On va m’en vouloir une fois de plus , malgré tous mes efforts, je considère El Fandi comme un sportif beaucoup plus que comme un torero. Il banderille, certes, à l’endroit à l’envers, plus ou moins justement, court beaucoup, à l’endroit à l’envers, n’oublie jamais l’insupportable paire de banderilles al violin, jamais de quiebro bien entendu…
Il défie les étagères en ouvrant une bouche d’où quelques instants plus tôt il a fait jaillir un crachat bien visible avant de prendre la muleta. Populiste si vous préférez, à vulgaire.. Il torée plié en deux devant des petits toros peu armés comme s’il s’agissait de faire passer d’immenses armures…
Cela peut plaire, la preuve , avec ce genre de gymnastique il a coupé une oreille.
Ruben Pinar lui au moins torée droit et même s’il n’est pas un maestro de grande classe il est honnête et cherche le sitio et le temple et le trouve aussi. Pensez une chose: aujourd’hui, ce torero livrait sa première corrida de la saison, quel mérite quelle aficion!
Le final de sa faena au premier de son lot, un castaño de peu de poids mais pas ridicule, il a tout essayé pour développer sa tauromachie, chicuelinas, manoletinas finales et une grande épée. A qon second de loin le meilleur de la tarde, un negro meano bragado de 5ans il livre une belle faena de muleta, autant sur la corne droite qu’en naturelles, bien templées. Le toro certes manque de race mais tient le coup et si Ruben n’avait terminé par un mete y sacca avant une demie bien placée et trois descabellos il aurait coupé une grande oreille.
Borja Jimenez nous a montré les plus beaux gestes taurins de la soirée; son premier est un castaño de peu de trapio, pas mal fait pourtant, harmonieux, qui saute dans le capote du torero d’Espartinas. Brindis au public, on sent l’envie de triompher mais sans vrai matériel … le toro n’humilie pas, Borja tente un recibir , pinche, met une quasi entière , avis, descabello, Palmas.
Au sixième, un noir de 5 ans bien fichu, grand début à la véronique, une seule pique comme tous les bichos de ce soir, mais bien administrée par Tito Sandoval. Brindis à l’Asprona. Il faudra du poder à Borja Jimenez pour soumettre ce toro assez grand qui saute et proteste. Avec gôut la présidence ne fera pas donner la musique et l’homme et le toro vont se confronter dans une grande faena, pour le coup ni populiste ni vulgaire: force, rythme, pouvoir, et pour finir une grande épée: oreille.
Souhaitons à Ruben Pinar d’avoir quelques contrats,et à Borja Jimenez de pousuivre une grande carrière.
Jean François Nevière