MADRID le 16 juin 2024 – Corrida hommage à Antonio Chenel « ANTOÑETE » Arène pleine, 30°, soleil et vent .
A l’issue du paseo une minute de silence en hommage à ce grand torero de Madrid disparu il
y a 20 ans.
Toros de JANDILLA, le 3° de VEGAHERMOSA, les réserves de EL PILAR.
535,530,568,564,568,532 Kg. Présentation et cornes de Madrid.
JOSE MARIA MANZANARES, Ovation et Silence.
ALEJANDRO TALAVANTE, Silence et Sifflets.
PACO UREÑA, Silence et Une oreille.
Toros infumables en majorité comme cette année à Madrid.
Le premier manso, sans race et sans charge. MANZANARES s’engage et s’efforce, arrive à toréer de la main droite ce toro fuyard qui lui inflige une cogida sans gravité. Estocade habile, sifflets au toro et ovation au torero.
Le deuxième le meilleur, toréable. TALAVANTE le reçoit à la porte du toril par une larga cambiada très risquée étant donné que le toro ne charge pas à sa sortie, le torée très bien de cape en suivant. Après les piques une série de gaoneras laisse voir la détermination du maestro et du toro . Mais pas d’inspiration ce jour, une faenita de la main gauche profilée et sans intérêt suit les banderilles. Le toro qui faisait l’avion en début de faena s’ennuie et décide d’arrêter son rôle de collaborateur. Il fuit le combat. Pinchazo et estocade. Silence. Dommage.
Le troisième de VEGAHERMOSA faible et ne mettant pas la tête à cause d’un problème de vision dira le matador plus tard. Brindis du centre des arènes à ANTOÑETE. Rien à la muleta. Estocade basse. Sifflets au toro et Silence au torero
Le quatrième de JANDILLA trop faible aux piques, remplacé.
Le quatrième bis de EL PILAR, trop faible également, remplacé.
Le quatrième ter de EL PILAR, faible également mais maintenu en piste. Tombe à chaque fin de série de la main droite de MANZANARES. Mete y saca et estocade. Sifflets au toro et silence au torero.
Le cinquième, de JANDILLA , un « tio » magnifique de presque 6 ans, n’a pas envie de charger après deux piques applaudies, il coupe le terrain aux banderilleros et comme TALAVANTE n’est pas dans un bon jour, il abrège son travail superficiel de la main gauche. Mete y saca, épée et descabello viendront à bout de ce toro vétéran. Applaudissements au toro et sifflets au maestro.
Le sixième, de Jandilla, batailleur à sa sortie et bien reçu de cape par le torero s’avère un retord après ses deux piques, aux banderilles et à la muleta. PACO UREÑA, comme à son habitude s’engage ( trop ) devant ce toro par des séries de la main droite de plus en plus serrées et arrive ce qui est trop fréquent pour ce maestro : Une voltereta qui aurait pu le laisser paralyser car retombant sur la tête en bas. Après avoir repris ses esprits dans la ruelle Paco revient en piste. L’émotion est à son comble, Torero, Toreero scande le public. Après deux ou trois passes dominatrices le matador tue recta le toro par une épée entière. Une oreille amplement méritée pour le courage. Curieux applaudissements au toro.
Voilà, une fois de plus, l’émotion créée par un torero chatié par son toro mais revenant en piste pour montrer à celui-ci qui est le patron entre la bête fauve et l’homme, a sauvé une après-midi bien triste jusque-là .Et puisque cette corrida était donnée en hommage à ANTOÑETE permettez à l’auteur de
cette chronique de saluer lui aussi la mémoire de cette immense torero qui lui a donné, dans les années 80, le bonheur d’assister à Bayonne, avec un toro de Buendia, à la faena la plus complète et la plus pure auquel il a assisté jusqu’à présent, à jamais dans sa mémoire.
EXIR