Javier Pérégrino et Myriam Cabas après le tentadero. Photo JD

Dix heures du soir ce samedi, le téléphone sonne « que fais tu demain matin » me demande Rafael Valenzuela président de la Fondation Cultura Taurina de Jerez, «  rien de spécial » répondis-je «  parfait tu viens avec nous au campo ». Huit heures du matin et nous voilà partis en compagnie de deux autres anciens toreros Chotesco et Henrique qui fit partie des équipes de Talavante et Jose Tomas,. sur la route des toros en direction de Médina Sidonia . Quelle meilleure compagnie pour profiter d’une matinée de toros !

Nous arrivons à la finca de Juan Torres, La Canaleja, pour un tentadero. Au programme quatre vaches d’encaste Domecq et Nunez la première une anora pour un tout jeune « nino prodigio » de la province qui, ma foi, donna une bonne faena à une becerita de très grande noblesse, même si l’animal était à la taille de son tout jeune torero.

Les choses furent plus sérieuses pour les adversaires de Xavier Pérégrino et Myriam Cabas avec deux vaches de bon trapio. La première vache vint trois fois au cheval et la dernière depuis la porte du toril avec une alegria certaine. Pérégrino s’accorda parfaitement avec son exceptionnelle noblesse et donna une faena très templée toute en douceur bien dans son style. L’animal fit montre d’une très grande noblesse et d’une caste certaine. Le jeune novillero jerezano se montra sous son meilleur jour alternant avec goût un toreo très sauve sur les deux bords.

Myriam Cabas qui est à quelques jours de se présenter dans la Real Maestranza de Séville, parut elle aussi très en forme devant une vache de grande qualité. Elle aussi fût très brave au cheval venant de loin au galop dans trois bons puyazos. Par la suite la vache ne se fatiguait jamais dans la muleta de Myriam qui put elle aussi profiter de sa noblesse extrême, un excellent entraînement avant ses futurs rendez-vous.

La matinée touche à sa fin autour d’un verre de fino, évidemment !! encore une bonne journée dans ce campo bravo béni des dieux pour tous le aficionados.

Jean Dupin