Les toros gris de don Jose Escolar Gil sont des habitués de Céret. Le lot présenté ce jour avait son lot d’âpreté, même s’il semblait par instant plus toréable que les années précédentes (3 arrastres ont été applaudis). Ceci étant, les 3 maestros ont du s’accrocher pour tirer des faenas de ces toros !


Robleno reste un grand lidiador capable de régler tous les toros. A son premier, abanto à sa sortie, après 3 piques plutôt bien faites ( c’est exceptionnel les piques traseras se sont multipliées au cours de cette féria !) il donne une faena techniquement sure, mais qui ne transmet pas car le toro est court de charge. Au 4, plus noble, très bien piqué par Israël de Pedro, la faena sera du même tonneau avec notamment une série de belles naturelles. Mais l’épée ne suivra pas.

Sergio Flores coupe la seule oreille du jour à son premier qui parait dangereux à la cape sautant et derrotant en sortie de passe. La faena après les doblones se poursuit par des derechazos bien liés mais après les naturelles le toro parait se réserver. Le retour à droite permettra de le reprendre et de provoquer des applaudissements nourris. L’estocade légèrement tombée sera foudroyante et provoquera une grosse pétition à laquelle la présidence cèdera après avoir longtemps hésité.
Son second posera plus de problèmes après 2 séries, il devra passer aux passes de châtiment malgré les protestations du public et tuera mal en partant vers l’extérieur.

Gomez del Pilar tombe sur un toro qui va infliger une cornada à Jose Mora son banderillero tombé sur une glissade. Le toro semble s’être avisé après cette cornada et serre notamment à droite. Après quelques passes isolées, il faut là aussi des passes de châtiment suivies par une entière en place.
Le 6ème, qui s’est escobillé la corne gauche dans les chiqueros semble avoir un problème de vue de l’œil droit et est non seulement dangereux à gauche, mais intoréable. Gomez del Pilar a raison d’abréger et de tuer d’un quart d’épée suivi d’une entière en place, malgré les protestations d’un public qui n’a pas vu le danger.

Jean-Yves Blouin. Texte et photos

Blessure du torero de plata José Mora Photo Gil Mir