.Avant tout parlons de météorologie température étouffante sous un ciel plus que voilé par un très fort vent de lévante empêchant tout toréo un peu lié, il faudra en tenir compte dans ce qui va suivre. Un petit tiers d’arène d’un public estival complaisant.
Six novillos de Nunez del Cuvillo assez bien présentés (455 à 475 kg) sympathiques d’armure et peu racés pour les novilleros
Manuel Roman une oreille et une oreille après avis
Gonzalo Capdevilla une oreille et deux oreilles
Marco Perez une oreille et une oreille
Le premier de Roman sort seul du capote est très difficile à fixer le novillero réussira toutefois à lui donner tris véroniques. Il subira une longue pique sans s’employer suivi d’un quite par chicuelinas dont le novillo semble se désintéresser. La faena sera compliquée par le vent qui empêche toute fixité. De se fait le novillero est sur la défensive cherchant à toréer près des planches pour éviter les rafales dans une grande impression de désordre. Malgré cela Roman s’entête à tirer des muletazos isolés qui n’apportent rien sinon une sensation d’ennui. L’estocade est efficace et tombe la première oreille de petit prix.
Le second de Roman à les mêmes défauts que ses frères difficiles à fixer et restant tête haute, le vent n’a pas faibli et c’est toujours la même impression de désordre. Le jeune homme arrivera toutefois à lier une bonne série à droite et ce sera tout. L’estocade en arrière nécessite l’usage du verduguillo en trois temps mais une oreille tombera quand même.
Gonzalo Capdevilla torée sur ses terres et est bien décidé à marquer les esprits d’un public tout acquis à sa cause qu’il ne manquera pas de solliciter à tout instant. Il commence à genoux à la porte du toril par une larga à genoux suivi d’une véronique une passe à pied joints une demie et une revolvéra le tout en moins de temps qu’il ne le faut pour l’écrire. La pique est symbolique. Gonzalo entame sa faena à genoux au centre mais se relève bien vite pour se retrouver désarmé à la première passe de poitrine. Le reste de la faena souffre d’imprécision et manque de profondeur. Une entière en arrière lui offre le revirer pavillon, il en coupera deux de plus à son second qu’il attendra aussi à la porte du toril , la faena sera très brouillonne en provoquant le public, clôturée d’une entière.
Marco Perez ouvre les débats à son premier par véroniques et délantales qui ne manquent pas d’élégance de même que le quite par chicuelinas Comme ses camarades il aura du mal à s’exprimer à la muleta en raison du vent mettant la muleta à l’horizontale mais laissera toutes fois d’intéressants détails. À son second discret au premier tiers, Marco Perez tentera une faena beaucoup trop longue dans laque
lle il se fera bousculer avant une entière efficace.
En conclusion une novillada qui ne restera pas dans les mémoires, ni bonne ni mauvaise et des jeunes à revoir dans de meilleures conditions.
Jean Dupin