Plaza de toros de Azpeitia. Deuxième de la Feria de San Ignacio 2024. Casi lleno. 

Toros de Ana Romero, bien presentés, exigeants, encastés.

 DIEGO URDIALES, blessé.

• DANIEL LUQUE, oreille, oreille et oreille

• BORJA JIMÉNEZ, ovation et saluts et ovations et saluts.

Diego Urdiales est passé à l’infirmerie victime d’un coup de corne dans la poitrine -sans que la corne n’ait pénétré en mettant à mort le premier toro. IL a été transporté à l’hôpital de Saint Sébastien avec une côte cassée par le coup et trois autres fissurées.

Le banderillero Juan Contreras  a salué.

« Quand il y a de la caste on ne s’ennuie jamais » assurait à l’issue de cette course angoissante et prenante, dans un Français impeccable, mon voisin le président du club Cocherito de Bilbao, doyen mondial des clubs taurins. En effet, la vigueur des toros d’Ana Romero, le danger qu’ils ont fait peser sur la tarde humide et la grande maîtrise de Daniel Luque n’auront laissé personne insensible.

Fidèles à leur type, les toros d’Ana Romero tous gris, homgènes, ronds et petits, amrmé courts mais pointus, inexistants sous le peto, ont fini à màs, bouches fermées, cherchant la faille sous les leures qui étaient présentés, tous vendant chèrement leur peau.

Diego Urdiales était venu ici en voisin de sa Rioja et il fut accueilli comme dans son jardin. Mais il eu du fil à retordre avec le premier auquel ii ne sut imposer sa loi. Sur le recul toute la faena, il fut même poursuivi jusqu’à la barrière sautée in extremis. Diego qui après l’avoir tenté ne put rien construire de cohérent eut du mal à concure. A la troisième tentative, le toro le prit à la hauteur de la poitrine et l’envoya bouler sur le sable gris. Visiblement, l’intention du fauve était criminelle: une dernière fois l’animal avait voulu éliminer son adversaire après le corps à coprs terrible auquel ils s’étaient livrés. Il y eut des minutes d’angoisse car on ne savait pas la gravité de la blessure. Il semble qu’en définitive elle soit limitée: la corne n’ayant pas pénétré… mais l’intention y était…

Luque, avec beaucoup de sécurité acheva le toro de Diego et partit pour une sorte de marathon puisqu’au total il aura tué quatre toros -celui d’Urdiales compris. Il le fit avec une déterminantion et un officio qui lui valurents tous les suffrages. D’un calme olympien, envisageant toutes les issues de ces duels à hauts risques, attentif à ces derrotes inattendus et maîtrisant cette caste pas toujours claire, il fit aussi le spectacle ne se contentant pas « d’assurer » dans un toreo défensif, ce qu’il aurait pu légitimement faire. Ce furent des faenas animées mais posées sur des bases solides. Il tua bien ses trois adversaires et se tailla un nouveau succès sur cette piste basque où il aura coupé 5 oreilles en deux jours.

Vert encore on l’aura bien mesuré le jeune Borja Jimenez venu là précédé d’une réputation flatteuse mais qui ne put ni dompter ni contraindre cette caste maligne. Il fut assez inégal à ses deux passages, volontaire et engagé certes mais souvent sur le recul, parfois même désarmé. A l’ épée, il ne brilla pas non plus. Un coup pour rien du côt de f’ambitieux andalou…

Après les délices sucrés des artistes la veille, on vit donc l’acidité d’un combat, où l’intelligence humaine -celle de Luque- s’imposa sur la force brutale des Ana Romero. Un autre aspect de la tauromachie, le combat, succédant à l’esthétique…

Pierre Vidal