Soleil revenu, 4/5 d’arène. Six toros de Fermín Bohórquez donnant du jeu à divers titres. Paseo – toreador de Carmen – chanté par Frédéric Cornille et le Se Canto, avant l’entrée du sixième , par Floreal Vaquerin . A l’issue du paseo, Robert Ménard, maire de Béziers assisté de son premier adjoint, a remis la médaille de la Ville à Pablo Hermoso de Mendoza en guise de souvenir au terme de son impressionnante carrière qui l’a vu participer à 35 temporadas depuis son alternative… Pablo Hermoso de Mendoza : silence, oreille puis deux oreilles . Léa Vicens : oreille, oreille et silence. Pablo Hermoso de Mendoza a pinché sa première faena après une belle démonstration aux banderilles avec Berlín. Face au bon troisième, le centaure d’Estella a obtenu un premier trophée au terme d’une prestation relevée notamment par ses poses de banderilles avec Navegante. Mais il était assez évident que Pablo, avec son ultime adversaire sur le Plateau de Valras, était très désireux de terminer en beauté, ce qu’il parvint à réaliser au terme d’un trasteo ayant d’emblée l’approbation de l’assemblée. Un final fêté dans l’alegría générale comme on la souhaite en pareille circonstance. Un figurón del Arte de Marialva pouvait se retirer avec la satisfaction du devoir accompli, avec l’approbation d’un public qui s’était déplacé en nombre, bien en phase avec sa popularité. Un bien bel ambassadeur de sa spécialité nous a tiré ce jour sa révérence… Dans ce contexte particulier, Léa Vicens n’a pas voulu être en reste et en fin de compte, elle s’est donné les moyens pour accompagner le Navarrais par la grande porte. Démarrant avec sa superbe jument isabelle Guitarra, la Nîmoise se signala ensuite aux banderilles par quatre poses avec Diluvio. Après trois roses et un rejón traserito, une première oreille tombait dans son escarcelle. Face au cuarto, reçu au toril, Léa fit monter la pression ave Bético sur trois paires, la seconde al violín, un rejón en deux temps d’effet rapide faisant tomber un second trophée, le sésame qui lui permettait de rejoindre au final son compañero futur jubilado. Après le « Aqui, acqui, es Béziers », Léa brinda à Frédéric Leal un dernier passage inégal, certes, mais toutefois marqué par plusieurs gestes remarquables, dont de spectaculaires marches arrière. Pour Léa, une tarde marquée par son entrega et son aisance. Un rejón puis un coup de verdugo mettant fin à la séance… MATIN Deuxième novillada non piquée. ¼ d’arène environ. Beau temps. Quatre erales de La Paluna inégaux de jeu, meilleurs les 1 et 3, a más le second, noble mais juste de forces le quatrième. Daniel Altarzos (Valencia) : vuelta. Echec aux aciers… Un mouchoir bleu est tombé du palco, mais le novillo a été arrastré sans tenir compte de cette distinction ! Luis Torres (Béziers) : oreille. Il s’est notamment fait remarquer par un accueil a portagayola qui lui a valu un violent accrochage. Plus tard, après un trasteo inégal, il s’est encore signalé par sa vaillance et son aguante en portant une épée en s’engageant, étant ensuite poursuivi jusqu’aux planches… Antonio López (Toledo) : vuelta. Il a pinché une faena bien débutée avant que son opposant qui avait toutefois des qualités ne finisse rajado, ce qui donna un final plus nuancé. Vicente López (Vilafranca de Xira) prit un adversaire playero pourvu d’une belle noblesse, hélas contrariée par une faiblesse qui nous fit penser que l’on était en train de passer à côté de quelque chose d’intéressant, le tout relevé par la volonté du novillero de ne pas lâcher prise. Après une entière, Vicente a été désigné vainqueur de cette matinale. Au terme de sa sortie a hombros, il n’eut pas un grand chemin à parcourir pour rejoindre la bodega Circus de la Peña Christian Parejo afin de recevoir une distinction, sous la forme d’une muleta du jeune matador de toros, en la présence aussi de son apoderado Tomas Cerqueira. Enhorabuena… |
Texte et photos Paul Hermé torofiesta.com