Bilbao 3ème de la Semana Grande. Moins d’un tiers de plaza. Mano a Mano entre

Daniel LUQUE et Borja Jimenez.

Daniel Luque obispo et or: Silence, silence et silence

Borja Jimenez : Ivoire et or: Oreille, oreille et oreille

Toros de Ricardo Gallardo, FUENTE-YMBRO entre 528 et 615 Kg  nés entre décembre 2019 et décembre 2018.

Vista Alegre sonnait creux, vous aviez toutes les bonnes raisons d’arriver en retard, la place de rêve vous attendait

Pour la 31 éme année consécutive Matias Gonzales présidait (aujourd’hui sans peine ni gloire).

Dès le paseo, la musique était funèbre et de « mano a mano « il n’y eut point.

Daniel LUQUE torero jusqu’au bout des ongles est un être sensible et fragile, malgré les apparences. Il a passé sa soirée à ne pas se trouver en phase avec son toro, certes le second avait un problème de vue très handicapant pour le maestro, mais pas pour le président Matias ! Certes le premier était compliqué et ne baissait pas beaucoup la tête, mais Daniel LUQUE en a vu d’autres… En définitive il a passé sa soirée et trois faenas à attendre LE TORO. C’était trop tard . Il est ressorti de ces arènes livide et la mâchoire serrée.

Borja JIMENEZ a été tel que nous le voyons depuis le début de la temporada, malgré la cornada sévère qu’il semble avoir oubliée. Il a occupé toute la soirée tout l’espace, venant faire des quites (inutiles sur les toros de ce pauvre LUQUE qui n’avait pas besoin de ça !), excellent capeador avec un registre intéressant et un sens du sitio extraordinaire. Il a accueilli ses trois bichos a PORTA GAYOLA (le premier, un peu compliqué, les deux autres parfaits), à la muleta son premier ne lui donna aucune chance de s’exprimer vraiment , un peu faible . Mais les deux autres lui offrirent leur bravoure et leur force, son second, franc comme l’or et qui répétait autant que le maestro le lui demandait et des deux cotés fut un digne exemplaire de la maison GALLARDO. Une épée extraordinaire (un peu chanceuse ?) et une mort instantanée, la deuxième oreille tombait. Le dernier fut une apothéose, nouvelle PORTA-GAYOLA et une faena d’école à un toro exemplaire, avec , peu d’aspérités, mais Borja avait décidé de triompher, il toréa remarquablement sur les deux bords et tua avec, certes une petite hésitation vite oubliée, d’une épée volontaire et décisive.

La soirée était douce, le « sable » de Vista Alegre était gris et Borja JIMENEZ a montré qu’il était un grand torero.

Ch FIGINI

Photo Ferdinand de Marchi (envoyé spécial)