Jeudi soir Vista Alegre, grâce au torero le plus taquillero du monde était aux trois quasi pleine. Les jours précédents, avec de grands et excellents toreros, on pouvait presque compter sur les doigts le nombre de spectateurs.
Bilbao n’a jamais rempli ses tendidos mais quand même… d’où provient cette désaffection ?
Il n’est pas impossible que l’excessive sévérite du palco tenu par l’indomptable, l’ inoxydable président Matias Gonzalez qui ne veut jamais accorder deux oreilles du même toro empêchant ainsi ce soir El REY ROCA de sortir à hombros y soit pour quelque chose. Cela participe de l’évasion d’un public peut- être un peu moins aficionado , mais que faut- il donc faire pour que Bilbao vive sa tauromachie dignement avec des tendidos au moins à moitié remplis.
Avez- vous remarqué que depuis quelques années les sièges baquets ont été changés et sont de quatre couleurs différentes ? Du noir pour les premiers rangs puis, comme répartis dans un ordre sans doute pas hasardeux : du bleu, du rouge du blanc, pouvant donner l’impression qu’ils sont occupés par des spectateurs habilles de rouge de blanc de bleu. Effet de trompe- l oeil garanti!
L’autre soir pour voir le mano a mano LUQUE BORJA JIMENEZ il devait y avoir au mieux 2000 personnes, mais les fauteuils colorés aidant, on pouvait en imaginer quatre fois plus.
Ce soir indéniablement après un faenon génial Roca Rey, malgré une épée très très légèrement défectueuse mais d’effet immédiat, la figura N° UNO méritait la deuxième oreille réclamée à cor et à cri par un public bouleversé, mais, comme toujours, Matias a compté les deux centimètres trop à droite ou à gauche,en avant ou en arrière pour la refuser.
Je souhaitais juste dire mon regret qu’une aussi grande plaza n’attire pas davantage de monde.
Jean François Nevière
NB Marco Sikora, tout aussi bon peintre qu’aficionado m’a contacté aussitôt à la sortie des arènes pour exprimer son émotion devant le génie(sic) dAndrès Roca Rey. Et n’oublions pas , chers amis, que EMOCION est le maître mot en tauromachie.