La commission taurine propose la Ganaderia Los Maños pour la première novillada piquée de cette feria de la Sen Bertomiu de Parentis-en-Born. Nous l’avions découverte dans ces arènes, il y a une dizaine d’années, et c’est à Bayonne que nous l’avons revue par la suite. Les novillos issus de l’encaste Buendía, ne pardonnent aucune erreur et sont capables de susciter de fortes émotions lors de la faena. Diego Bastos, Jesus de la CAZALDA que l’on a pu voir à Céret et à Hagetmau cette année et Niño Julian qui a coupé une oreille dans la monumental des pins (Roquefort).
Niño Julian et Diego Bastos
Fiche technique
Public. : 8/10
Président : Lionel Lohiague
Musique : Societe musicale de Parentis
Cavalerie Bonijol : neuf rencontres
Diego Bastos : : silence et une oreille
Jesús de la Calzada : silence avis et silence
Niño Julian : une oreille et silence
Les organisateurs présentent un ensemble de novillos avec une belle silhouette et une similarité dans leur taille. Les têtes sont peu armées. Il y a trois novillos intéressants et Niño Julian a le meilleur lot. Les novillos ont des comportements diffèrents. Ils sont tardo, avec un manque de force, mais aussi avec de la noblesse ou de la charge. La majorité du lot est applaudie à l’arrastre par un public festif.
Diego Bastos sur son premier et second novillos
Diego Bastos ouvre la novillada avec un jeu de cape très suave et qui porte sur le public. Sa réponse est verbale, face à la pique à l’envers du picador. Lors de la faena, la musique apparaît rapidement, comme tout au long de la course. Les premiers derechazos sont brouillons. Il enchaîne avec des naturelles plus accomplies. La seconde série de derechazos ont plus de profondeur. L’épée n’est pas une réussite.
Le novillero est déterminé à couper sur son second novillo. Sa série à la cape exprime de l’alegria et il exécute pour finir une belle revolera. Une mauvaise mise en suerte n’empêche pas le novillo d’avoir une charge franche. Il ne pousse pas au cheval. Main gauche sur la planche, Bastos entame des passes propre et fini sur une trinchera. La première série à droite est sur le passage. Les suivantes ont plus de profondeur. Le public agite le pañuelo et il obtient le trophée.
Jésus de la Cazalda à la muleta
Jesus de la Cazalda sur son premier novillo exécute un bon début à la cape. La bravoure s’exprime timidement au cheval. Niño Julian exécute un quite réussi. Les banderilleros mettent les banderilles correctement. Plein centre le novillero commence la faena. Elle est bien exécutée et va à mas. Le public l’encourage avec des applaudissements. Sa faenas a de la profondeur et sa finesse s’exprime lors d’un changement de main. Il a du mal à fixer le novillo pour la mise à mort. Cela conduit à un échec à l’épée.
A son second passage, le novillero ne veut pas partir les mains vide. Il va à la porte du toril pour exécuter une puerta gayola et enchaine une larga. Le public est ravi. Le novillo va deux fois au cheval. Plein centre, la montera sur les pieds il cite le novillo. Il opte pour un nouveau querencia et débute les séries à droite. Le novillo a une charge courte et il est tardo. Sous le brouhaha du public, le novillero execute plusieurs pinchazo. Son échec à l’épée fait exprimer une déception à son visage.
Nino Julian lors de sa prestation
Nino Julian est en pleine confiance sur son premier novillero. À la cape, il a de la profondeur. Il enflamme le public en posant lui-même les trois paires de banderilles. À la muleta, il se fait prendre lors d’une impressionnante voltereta. Ses séries à droite sont exécutées avec de la profondeur. Le novillero n’insiste pas sur les naturelles. L’engagement à l’épée (entière) lui permet de couper de faire décoller la course.
Le dernier novillo est le plus intéressant de la course. Le novillero effectue avec passion une superbe série de passes à la cape. . Le novillo file directement sur le cheval sans que les banderilleros l’en empêche. Par la suite, il est bien mis en suerte. Sur ses derechazos et ses naturelles, le novillero est aussi appliqué que face à son premier de Los Maños. Un échec à l’épée le prive de récompense.
Photo Roland Costedoat et texte Nicolas. C.