Triomphes de Christian Parejo, Solal et des Blohorn avec deux toros de vuelta…Arènes pleines. Temps finalement agréable avec ciel voilé, de quoi rendre la température agréable. Six toros de Blohorn correctement présentés, inégaux de forces, donnant un jeu varié, en retrait le quatrième pour problèmes de faiblesse et motricité, meilleurs les deux derniers qui ont été crédité du mouchoir bleu : Khorogo, le cinquième, et Cocody, l’ultime. A l’issue du paseo, la Marseillaise a été jouée avant une minute d’applaudissements pour le décès de Thomas Guzman, un gardian récemment décédé.El Rafi : oreille et applaudissements.Christian Parejo : deux oreilles puis oreille. Solal : saluts puis deux oreilles.La première satisfaction à retenir de cette corrida provençale a été l’affluence car si l’on tient compte des places vendues sous les gradins, au niveau du ruedo, on peut affirmer sans se tromper qu’il y avait le plein. Comme quoi preuve est faite une nouvelle fois que le bétail et les toreros français ou assimilés peuvent attirer autant de monde qu’un cartel international ! Rafi a obtenu la première oreille de la séance au terme d’une faena comprenant quelques passages relevés, sans que pour autant les gradins ne réagissent plus que de mesure. Déjà, à la cape, on pouvait noter une certaine finesse dans les gestes, le tout manquant nénmoins d’un peu d’émotion. Entière tombée. Le cuarto, à la robe au demeurant peu commune, en mélange de noir et blanc, avait visiblement de bonnes dispositions, mais il étala assez rapidement quelques problèmes de motricité. Il fut toutefois combattu et après deux largas arrodilladas de réception puis avoir été cuidé à la pique, le Nîmois dut y aller avec douceur dans ses gestes exécutés à mi-hauteur pour que la faena tienne la route. Une attitude à mettre à son crédit mais qui n’a pas été suffisante pour convaincre le palco après quasi entière au second envoi. Christian Parejo s’est retiré des arènes Emile Bilhau avec la sympathie de l’assemblée au terme d’une prestation aboutie qui lui a valu de remporter le Trophée de la Chaquetilla d’Or. Pour cela, il s’est imposé face au troisième, un sérieux client avec lequel il se montra plus à l’aise à tribord. Tout au long de son labeur, Christian s’efforça de soigner des séries qui ont maintenu l’intérêt tout en restant parfois plus heurtées. Belle résistance du Blohorn à l’heure du dernier souffle et les deux oreilles de la grande porte pour le Chiclanero. Avec le quinto qui s’illustra au cheval, il repartit à la bataille face à un opposant qui ne lâcha rien, le tenant jusqu’au bout sous la menace. Bel effort de Christian qui n’a pas démérité, justifiant en définitive le trophée remporté et sa sortie par la porte principale. Solal qui pourtant torée peu, a visiblement gagné en maturité et pour tout dire, a été entreprenant tout au long de ses deux combats, banderilles comprises. Las, il pincha sa première faena, au demeurant parsemée de tandas rondement menées et empreintes d’un cachet et d’un aguante remarquables. Auparavant, il avait été ovationné palos en mains. Malgré l’échec avec la ferraille, on sentait bien que le Nîmois en avait sous la pédale, ce qui laissait espérer une belle revanche avec l’ultime. Et ce fut le cas… En effet, Solal mit les bouchées doubles avec Cocody, lui aussi justement récompensé en fin de séance. Ce Blohorn se distingua sous le fer avant une nouveau second tercio à nouveau applaudi. A la muleta, Solal s’engagea avec décision et sincérité, le public l’accompagnant dans son entrega tout au long d’un affrontement délicat. C’était là tout l’intérêt de la faena, et tous les mérites de Solal qui après entière, reçut les deux oreilles lui permettant d’accompagner Parejo sur les épaules. Ajoutons encore que le mayoral Patrick Alarcon a été invité par Christian à l’accompagner à pied dans sa vuelta, puis lors de la sortie a hombros des deux compères comme on peut le voir sur la photo du haut. Un bon début avec ce premier acte de la Feria de la Pêche et de l’Abricot version corrida. Pouvou qué ça douré vendredi prochain… |