Rion des Landes. Belle entrée, température agréable, deux heures trente de spectacle, Six erales novillos de Valdefresno et un Alma Serena remplaçant, le troisième refusé pour faiblesse. Tous intéressant avec la force nécessaire.

Pablo Hernandez (bleu marine et or) au premier, deux pinchazos et une entière, silence ; au quatrième, six pinchazos, une entière et deux descabellos, avis, silence.

Jairo Lopez (blanc et or), au deuxième, un pinchazo et une entière, une oreille ; au cinquième, deux pinchazos, un quart de lame, cinq descabellos, avis, silence.

Julio Norte (bleu ciel et or), au troisième bis, une entière et cinq descabellos, une oreille ; au dernier, une entière, deux oreilles.

Déçu il y a quelques jours à Dax pour son échec lors de la finale des novilladas sans picadors, Julio Norte s’est vengé et rattrapé, dimanche à Rion en s’affirmant comme le triomphateur de la novillada de Valdefresno. Tout n’avait pas très bien commencé avec un novillo qu’il fallut, pour faiblesse, lui substituer par un Alma Serena. Un eral lourd et sérieux, qu’il attaqua sur les deux mains à genoux.

Il fut chaque fois applaudi pour les pechos avec lesquels il terminait ses séries. Un bonne épée à confirmer et un premier trophée. Il terminait avec un pensionnaire de Salamanque dont il sut tirer profit de la corne gauche, émaillant son parcours de quelques trincheras d’enfer dont la dernière ouvrit un grande série de naturelles, avec la muleta traînant sur le sable et beaucoup de lenteur ce furent les trophées majeur à l’issue d’un bon coup d’épée.

Bernard Langlade nous l’avait confié, voilà trente deux ans que les Fraile-Valdefresno sont à l’affiche de Rion. Mais cet anniversaire, avait un arrière goût de déception avec un lot qui a manifesté de la faiblesse. Le troisième qu’il fallut renvoyer au corral, le quatrième fut ensuite très faible, de même qu’un cinquième qui n’avait pas grande force. Vraiment dommage car ces erales manifestaient beaucoup de mobilité et d’agressivité, de vrai lutteur, mais il leur manquait la puissance.

L’après-midi avait été ouverte par Pablo Hernadez, qui parvint à faire humilier son contradicteur. Il tenta tout ensuite, prenant notamment les banderilles, livrant quelques passe changées dans le dos, et d’ultimes derechazos à genoux après une série de manoletinas. Il avait tiré le maximum d’un adversaire faible, mais fut trahi par l’épée.

On aura apprécié le Mexicain, Jairo Lopez, qui voulait séduire son public par porta gayola interposée, banderillant chaque fois, même s’il fut bousculé lors de sa deuxième sortie. Il avait enluminé merveilleusement ses passes de cape. Lui aussi avec un deuxième novillo faible fut trahi par l’acier.

Malgré quelques regrets une novillada très agréable.

La novillada vu du président de la course

Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal pour les photos