Arène de Nîmes. Vendredi 13 septembre 2024. 2/3 d’Arène. Toros de Jandilla (le second est changé pour le même fer). Le taureau d’alternative est un Vegahermosa. Beaucoup de vent qui perturbe le spectacle et temps frais ensoleillé. Lalo de Maria est devenu le 74e torero français.

SEBASTIÁN CASTELLA, silence et ovation. N’a pas de bons taureaux. Il insiste à son second mais le vent de l’aide pas.

JOSÉ MARÍA MANZANARES, oreille et silence. Ca fonctionne bien à droite avec son premier taureau. On reste un peu sur notre faim mais une estocade ‘A recibir’ remporte l’adhésion et il coupe une oreille. Trop de vent à son second taureau.

LALO DE MARÍA, oreille et oreille.

Lalo a eu le meilleur lot de taureaux. Après un brindis émouvant à sa mère Marie Sara qu’il fait venir en piste il ne perd pas les papiers et s’applique. Il coupe une oreille à son taureau d’alternative après une entière au premier essai sur le côté. Il profite bien du 6 em : le meilleur taureau de l’après midi. Toreo ‘con sentimiento’ main basse et bonne communication avec le public. Il coupe une oreille après un pinchazo. Sortie en triomphe acclamée par le public.

Photos Bruno Lasnier

Quand il y a trop de vent, c’est impossible pour les toreros, comme l’a dit Castella.

Les toros de Jandilla sont sortis avec de la mobilité , y compris en se retournant vite et malheureusement de la faiblesse. Peut-être sans le vent aurait-on pu voir une corrida triomphale. J’ai insisté sur Lalo de Maria, puisqu’il est le héros du jour: bien à son second, le meilleur du lot et en profitant d’une accalmie des vents, plus regular à son premier. Ses estocades n’auraient peut-être pas dû lui permettre l’octroi des oreilles mais on est à Nîmes et c’est l’enfant du pays.
Manzanares coupe aussi une oreille grâce à un recibir tombé mais son travail à son second était d’un niveau supérieur (salut seulement).
Castella a eu le plus mauvais lot et le plus de rafales. Mais sa faena au 4 ème était à commenter dans les écoles taurines: tombé sur un toro qui multipliait les hachazos il lui fallait régler la tête de l’animal avant de passer à l’estocade. Cela a pris du temps et il n’a pas cédé aux injonctions du public qui lui demandait de tuer, mais il a amené ce toro à humilier et à se fixer sur le leurre. Grand lidiador Castella en l’occurrence. Malgré tout cela, une tarde qui ne restera pas dans les mémoires sauf celle de Lalo.

Jean-Yves Blouin