Eauze. Un petit quart d’arène, soleil et fraîcheur, une heure quarante de spectacle. Quatre erales du Lartet, très bien présentés, véritables petit toros, d’une grande noblesse, ne fuyant jamais le combat, répétant sans cesse dans la muleta et oubliant les barrières.

Salvador Herrero (rose foncé et or), au premier, un pinchazo, une entière, un descabello, avis, silence ; au troisième, un pinchazo, deux entières, salut.

Pablo Hernandez (bleu marine et or), au deuxième, une entière, une oreille ; au dernier, une entière, trois descabellos, avis, salut.

Présidence, Pascal Darquier, assesseurs, Pasacal Lavigne et Denis Deauze.

Incidences , Prix de l’Acoso partagé entre les deux novilleros, Trophée Alberto Lamelas, pour les deux novilleros, trophée Ville d’Eauze à Pablo Hernandez et prix du club taurin d’Eauze à S. Herro.

L’an dernier ses toros avaient séduit et étonné… Franck Lanati avait aussitôt réservé une course pour 2024. Hier matin, dans les arènes d’Eauze, elle est sortie avec beaucoup d’intérêts. Les erales du Lartet de Jérôme Bonnet sont pétris de qualités. En début de faena, le premier accusa des stigmates des faiblesse qui s’effacèrent au fier et à mesure de l’avancée du combat. Ce n’était pas l’idéal pour Salvador Herro, qui tout de même parvint à donner de l’importance à son adversaire surtout sur la main gauche. Mais l’eral était pétri de noblesse, revenant toujours dans la muleta, jamais tenté par les planches. Certes il termina avec une muleta haute, mais se tira bien de ce pari difficile à part une mise à mort compliquée. Il aura plus de chance avec son second opposant, très agressif dès le tercio de cape mais qu’il soumit à des passes de châtiment, un genoux sur le sable. Sa faena fut par instants difficile, avec des difficultés pour trouver le sitio et rencontrer le rythme qui avait accompagné sa première sortie.

Par contre Pablo Hernandez sut mettre à profit, un opposant plus lourd. A chaque passe de muleta il appuyait sa domination et faisait humilier le toro. Débordé sur une ou deux passes, jamais plus, il conduisit un combat parfait, même s’il fut un peu long. Il devait conclure la course par une faena assez légère, surtout construite sur la main droite. Il trouvait un rythme assez lent qui imprimait d’excellentes séries sur la main gauche.

Une très agréable novillada matinale, même si le premier était en peu en dessous des erales de grande classe, pour certains véritables petits toros, apportés par Jérôme Bonnet.

Jean-Michel Dussol