Il y a 33 ans Christian Montcouqiol Nimeño II disparaissait en se donnant la mort. Frappé durement par « Pañolero », il ne se remit pas d’une absence à ce qui était une vocation: un appel auquel il avait répondu avec générosité. Le deuil fut long mais ne se confondit jamais avec l’oubli, car la mort est un passage et la présence de l’être cher demeure dans le coeur de ceux qui l’ont aimé. Outre sa personnalité discrète et lumineuse à la fois, sa carriière unique et prométhenne car bâtie dans un contexte hostile, il est celui qui a ouvert la route à la saga des toreros français et qui aura ainsi fait le plus pour la pérénnité de la corrida en France. Sa disparition douloureuse aura ainsi trouvé un sens, une consolation pour ses amis proches ou anonymes et c’est nimbé de gloire qu’il est resté dans nos mémoires.

PV