Après ce lancement vibrant, (voir épisode 1) on entre dans le vif du sujet avec l’attribution des premiers brindis.

Arnaud Agnel rappelle que le choix des nominés a été fait par un jury qui associe compétence et aficion et que 4000 aficionados ont ensuite voté pour l’attribution de ces Brindis. Leur vote est prioritaire, même si le jury a conservé 25% de la note finale.

Les premiers brindis attribués ont pour ambition de montrer la force du collectif et les résultats qu’il obtient quand tous s’engagent.

Les 3 premiers nominés pour le titre de Brindis de l’organisation sont : la programmation de Dax, la novillada de Seissan, 1 toro pour un rêve d’enfant.

Florent Moreau. ©JYB

Florent Moreau qui révèle des discussions passionnantes au sein du jury pour ce Brindis et le rugbyman Nolan Le Garrec se partagent la lecture du verdict et la nomination du vainqueur.

C’est Marc Serrano pour son opération 1 toro pour in rêve d’enfant qui reçoit le prix.

Marc Serrano brinde son prix des Brindis d’or 2024. ©JYB

Depuis 2013, le festival a été organisé par Marc Serrano avec le soutien des ganaderos, qui offrent les toros, des matadors et des cuadrillas, qui officient gratuitement, des propriétaires d’arènes, qui les mettent à disposition. Ces 3 dernières années, il a permis d’offrir 56 000 €, dont 18000 en 2024, aux services pédiatriques d’hôpitaux et à des associations œuvrant en faveur de l’enfance. Aux yeux de l’aficion, c’était un Brindis incontournable et parfaitement mérité.

Le deuxième Brindis dans l’esprit de la force du collectif est attribué à une action de transmission de l’aficion.

Les nominés qu’il va être difficile de départager sont l’AFAP, le bolsin de Nîmes métropole, la Novillada Sans Picadors gratuite de Tyrosse. À l’évidence les 3 méritent la victoire !

Le président du Cercle Taurin Tyrossais. ©JYB

L’aficion ayant tranché, c’est Le Cercle Taurin Tyrossais qui reçoit le Brindis. Le président, Angel Mora, évoque la première de cette novillada gratuite montée avec les bénéfices d’une bodega des années précédentes et souligne que le lleno y a été constaté tous les ans depuis 20 ans. Il cite les noms de tous les toreros français passés par Saint Vincent de Tyrosse et l’on peut constater que tous les matadors d’aujourd’hui y sont ! Sa conclusion : il faut être fiers de nos traditions !

Léo Pallatier ovationné par la salle des Brindis d’or. ©JYB

En transition, Zocato qui doit présenter le Brindis suivant, fait ovationner Léo Pallatier, (fils du peintre Loren et de Cécile Mesplède directrice de Cactus Event, étudiant en sciences po à Madrid et Bordeaux et à l’école taurine de Madrid), qui représente dans l’assistance les novilleros sans picador, catégorie qui n’a pas été sélectionnée par le jury. C’est la deuxième ovation debout depuis le début de la soirée, le premier ainsi honoré étant le sénateur Laurent Burgoa pour sa défense de la tauromachie lors du renvoi de la dernière PPL.

Ovation debout pour le sénateur Laurent Burgoa pour sa défense de la tauromachie et des traditions. ©JYB

Le Brindis suivant est celui du coup de cœur du public avec comme nominés : les adieux d’Enrique Ponce, les chirurgiens taurins de France, Juan de Castilla pour son défi Vic/Madrid

Sans hésitation, dans le contexte actuel, le Brindis est attribué aux chirurgiens taurins.

Le président des chirurgiens taurins savoure son Brindis d’or. ©JYB

En recevant le prix, leur président soulignera qu’ils sont tous bénévoles de même que leurs infirmiers, aides-soignants, ambulanciers. Ils méritent tous un grand coup de chapeau !

Avant d’enchainer sur le Brindis suivant, un hommage particulier, défini comme le brindis des valeurs humaines est accordé à Sébastien Boueilh, président de l’association « colosses aux pieds d’argile », qui défend les jeunes victimes de viol ou d’agression sexuelle dans le milieu sportif notamment : pour lui, les écoles taurines ne sont pas à l’abri, un cas ayant été repéré en Espagne il y a quelque temps.

Sébastien Boueilh président de l’association Colosse aux pieds d’argile, reçoit un Brindis d’or d’honneur. ©JYB

Dans son discours de réception, il évoque son propre cas : violé entre 11 et 17 ans chaque fois qu’il revenait des entrainements de rugby, reconnu victime par la justice en 2013, il a surmonté le traumatisme qui l’empêchait de ressentir des émotions pendant 17 ans ! Ce qui l’a conduit à créer son association et à lutter pour les jeunes victimes. Aujourd’hui, bien que sans aide de l’état, il gère un budget de 200 000 € grâce à l’appui d’innombrables donateurs, du monde du rugby, et de l’aficion. Et il proclame son admiration au courage des toreros.

JY Bloin https://facealacorne.fr/