Mois : février 2025 Page 6 sur 13

« Arènes insolites » à Roquefort

« Humeurs badines » de Jean Cazaux

Il coute 18euros et 27 euros avec les frais d’envoi. Il est possible de le commander directement par mail à jean_cazaux@orange.fr Il est également en vente dans les bonnes librairies du Sud ouest pour l’instant.

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Paris, présentation des cartels d’Istres

AVANT ARZACQ, RENCONTRE AVEC CLOVIS

Le jeune espoir Français, Clovis fera ses débuts dans le sud-ouest en novillada sans picador dimanche à Arzacq. Il sera accompagné de l’espagnol Alfonso Morales et du vénézuélien Fernando Vanegas. Ils affronteront ensemble des novillos de Sepulveda. Une belle affiche pour cette ouverture de temporada dans le sud-ouest qui débutera le matin par la rencontre entre le torero béarnais Dorian Canton face à un toro du même élevage.

Faisons plus ample connaissance avec Clovis Germain, jeune aspirant qui débutera à Arzacq et fera le paseo à Bellegarde pour le Trophée Castella 2025… Un jeune très talentueux qui a débuté en non piquée à Fourques lors d’un mano a mano avec Victor. Avec trois oreilles dans son escarcelle, il ne pouvait pas mieux débuter dans sa nouvelle catégorie, ce qui laisse augurer une temporada 2025 prolifique en engagements…

« Où habites-tu actuellement ?

Je partage ma vie entre Garons, Mont-de-Marsan et Béziers, en fonction des entraînements avec l’école taurine de Béziers, ou bien avec le maestro Thomas Dufau, ou encore ici à Fourques.

Comment et à partir de quel âge as-tu voulu devenir torero ?

En 2018 j’ai vu une corrida de Victorino à Nîmes qui m’a vraiment marqué. Ce jour-là, on a vu le triomphe, la gloire, la tragédie aussi avec Pepe Moral qui a été héroïque. Quand je suis rentré à la maison, j’ai demandé à mes parents de m’inscrire à l’école taurine. A partir de là, il y a eu une attirance de plus en plus forte vers le taureau.

A l’école de tauromachie de Béziers, qui est ton professeur ?

Le maestro Tomas Cerqueira s’occupe de l’apprentissage technique avec des cours de toreo de salon, puis on se fait des toros entre élèves. Christian Parejo s’entraîne aussi avec nous.

Comment se sont déroulés tes progrès tout au long de la saison 2024 de février à Fourques pour tes débuts en sans picadors ?

Le début de 2024 a été un peu en dent de scie, il y a eu du bon et du moins bon. J’ai essayé toute la saison de corriger mes erreurs, avec plus ou moins de succès. Bien-sûr, en ligne de mire il y avait des débuts en sans picadors, donc l’objectif était d’arriver prêt à Fourques. Il y a eu de bons moments, comme Valencia ou Granada, et des moments plus durs. Mais à la fin, il faut retirer des leçons de ses échecs. Je suis donc arrivé à Fourques avec beaucoup de responsabilité sur les épaules et c’est bien normal.

Maintenant qu’une saison importante s’ouvre à toi, comment juges-tu ton niveau technique et artistique ?

Il y a toujours des choses à améliorer. On s’améliore pendant toute sa vie, et moi qui ne suis qu’au début j’ai encore beaucoup de progrès à faire. Evidemment, je me suis mis devant des bêtes pendant la saison 2024 et c’est là qu’on apprend le plus. Juger de mon niveau, c’est assez difficile et c’est au public de le faire. Je dirais juste que j’ai pris confiance devant les animaux et que je commence à comprendre les difficultés que posent chaque toro.

Que penses-tu devoir améliorer dans ta tauromachie (le cas échéant) ?

Comme je viens de te le dire, on apprend toute sa vie. On s’inspire de ce qui se fait de meilleur, on essaye de le refaire devant une bête. Au capote il faut arriver à parer les toros, à prendre la mesure de leurs charges, à leur imposer mon rythme, et c’est pareil à la muleta. Rechercher aussi la profondeur, la pureté. Tout ça n’est pas facile, il faut tous les jours se remettre en question !

Quelles sont tes suertes préférées (capote-muleta) ?

Mon objectif est d’être à l’aise dans toutes les suertes. Au capote, il y a les classiques mais qui sont fondamentaux, on peut rêver de péguer la véronique parfaite. A la muleta, j’aime toréer de la main gauche, mais il faut savoir marcher sur ses deux jambes. J’écoutais une vidéo du maestro Joselito qui disait que l’important c’était que chaque passe à la muleta sorte du cœur et que ça se ressente au bout des doigts. Il y a aussi les banderilles, je m’entraîne beaucoup au chariot, je crois que c’est important de novillero d’apporter de la fraîcheur et de l’alegría.

Quels sont tes toreros références, actuels et/ou de l’histoire ?

Actuellement, celui qui porte le toreo sur ses épaules, c’est Roca Rey ; il est numéro 1 et ce n’est pas pour rien, il est capable de faire tous les après-midis des efforts surhumains. Donc évidemment, ça fait rêver le débutant que je suis. Le maestro Castella est un autre exemple à suivre, il est arrivé au sommet et continue de se réinventer, de rechercher la perfection. Bien-sûr, il y a beaucoup à prendre chez tous les autres, les plus artistes comme Morante ou Ortega, et même chez les plus lidiadors comme Fernando Robleño. Ensuite, si on parle des toreros qui ont fait l’histoire, il y en a un qui par son parcours me marque particulièrement, c’est Nimeño II. C’est un exemple de volonté, d’entrega, de passion. Je regrette de ne pas l’avoir connu, mais je crois que c’était humainement aussi un exemple à suivre.

Outre la tauromachie, quelles sont tes autres activités quotidiennes ?

En fait, c’est assez lié au toro ; il faut une bonne condition physique pour se mettre devant un animal, donc outre le toreo de salon, je fais beaucoup de sport, de la course à pied, du tennis, du foot… Après, quand je suis dans les Landes, je vais à la chasse aussi, ça permet de s’aérer l’esprit et de penser à autre chose. Mais bien-sûr, on revient vite aux entraînements.

Comment, où et avec qui t’entraines-tu ?

Quand je suis à Nîmes, c’est Chico Leal qui me conseille, c’est avec lui que je m’entraîne, avec tous les matadors et les novilleros qui s’entraînent là aussi. Il y a cette ambiance à Caissargues où tout le monde s’entraîne ensemble, et c’est utile pour apprendre de leur expérience. Ça permet vraiment de partager, ils voient des choses auxquelles je ne fais pas forcément attention.  Après, il y a les moments où je suis à Béziers et dont je t’ai parlé. Puis il y a Mont de Marsan où je m’entraîne avec Thomas Dufau et Mathieu Guillon. On se fait des toros et sa vision de banderillero est un plus, surtout quand on s’entraîne aux banderilles.

As-tu un type de toro préféré ? Un encaste ?

Je ne vais pas te dire que j’ai tout vu, je commence à peine, mais bien sûr un toro avec du moteur, de la répétition, de la classe… Et ça on peut le retrouver dans différents encastes. Quand tu regardes toutes les corridas qui sortent, il y a du très bon dans le Domecq, dans le Nuñez, mais le Santa Coloma a des qualités extraordinaires aussi. Il faut de tout, de la diversité.

Comment vois-tu l’avenir de ta carrière ?

Il y a l’objectif final, qui est presque un rêve de gosse, être figura du toreo. Mais avant ça, il y a un long chemin, on est nombreux à vouloir être torero, tous avec nos qualités et nos défauts. Donc tous les jours, il faut travailler, faire la course contre soi-même et au final le seul juge, c’est le toro, il nous remet toujours à notre place.  J’ai besoin de me challenger, de me pousser dans mes retranchements, de sortir de ma zone de confort pour progresser. Je me fixe des objectifs qui sont hauts, mais je crois que pour arriver dans ce milieu-là c’est nécessaire.

Tu es jeune, mais penses-tu déjà à débuter en novillada piquée ?

Il faut que je m’en donne les moyens, et c’est pour ça que cette saison est cruciale. Être à la hauteur tous les après-midis, trouver les solutions aux problèmes…

Quels sont tes objectifs pour 2025 ?

Comme je te le dis, des organisateurs me font confiance, m’ouvrent les portes de leurs arènes, il ne faut pas décevoir, ni le public, ni tous ceux qui m’entourent. Pas à pas, arènes après arènes, il faut donner le meilleur de moi-même. Il n’y a pas de petite ou de grande arène pour moi actuellement, il faut être bien chaque après-midi. Donc il faut couper des oreilles lors de toutes mes tardes, ne pas laisser passer un toro.

Suerte, Clovis !

Itw et Photos Paul Hermé torofiesta.com

Voici le toro-novillo de la ganaderia Sepulveda, qu’affrontera Dorian dimanche 23 février matin.

Fiesta Campera à La Belugue

Guadalajara: Diego San Roman triomphateur

Plaza de toros ‘Nuevo Progreso’ de Guadalajara, México. Sixième corrida de la Feria de Aniversario. Casi lleno.

Toros de Villa CarmelaBoquilla del Carmen (5º) et Xajay (7º de regalo).

• OCTAVIO GARCÍA ‘EL PAYO’, pitos y oreille.

• ROCA REY, oreille, saluts et ovation.

• DIEGO SAN ROMÁN, oreille et deux oreilles.

Plaza de toros San Marcos de Aguascalientes (México). Première novillada de la temporada. 3/4.

Nvillos de Pazoblanco FA (antes Corlomé), le 5ème vuelta al ruedo.

• JUAN QUERENCIA, salut au tiers et palmas.

• CÉSAR RUIZ, au tiers et 2 oreilles.

• MANOLO GONZÁLEZ, au tiers et palmas après deux avis.

Festival de Sanlucar: Borja Jimenez et El Melli en triomphe

Plaza de toros de Sanlúcar de Barrameda (Cádiz). Dimanche. Festival taurin benéfico. Lleno. Novillos, par ordre de lidia, de Fermín Bohórquez, Álvaro Núñez, La Palmosilla, Ave María, Virgen María, Fuente Ymbro et Torrehandilla

• ENRIQUE PONCE, oreille

• JOSÉ MARÍA MANZANARES, ovation.

• BORJA JIMÉNEZ, deux oreilles.

• PABLO AGUADO, oreja.

• GERMÁN VIDAL ‘EL MELLI’, deux oreilles.

  AARÓN PALACIO, oreille

•  MARTÍN MORILLA, ovation.

A CAMPO ABIERTO CHEZ « FLOR DE JARA »

Il y a quelques jours le club taurin Mexico Aztecas y Toros s’est rendu dans la célèbre ganaderia de Flor de Jara dans la région de Colmenar Viejo, pour une matinée exceptionnelle marquée par une tienta a « campo abierto » inoubliable.

Le reportage photo de J.Y. Blouin.

Miguel Aragon Cancela, torero retiré, ganadero expérimenté, maître des lieux et parfait en directeur de lidia.
Séance d’Accoso y Derribo dans le cercado où sera toréée la vache.
C’est celle-là que les cavaliers ont élue.
Avant toute chose la prueba de la puya.

Tienta à charge du torero sévillan, Ruiz Muñoz petit neveu de Curro Romero, un des professeurs de l’école taurine de Jerez.
Ruiz Muñoz sera le samedi suivant à Guillena pour se confronter à six toros il coupera 4 oreilles. La corrida était benéfica en faveur du service de Daño Cerebral Sevilla (DACE) qui soigne son épouse très malade depuis la naissance de son enfant.
Sorti de second s’appelle Rodrigo Cobo et je note qu’un Enrique Cobo a toréé avec Carlos Aragon Cancela
En barrera le co-président du club, Jean François Nevière
Dans les cercados les trois toros du solo de Morenito de Aranda qui se déroulera à Vic-Fézensac; en voici l’un d’entre eux bien dans le type de la casa. Rendez-vous le lundi 9 juin à Vic.
Mystère de la Sierra…

Photos JY Blouin

Club Taurin de Horsarrieu : De la Capea Matinale à la Course Landaise la journée de toutes les tauromachies

En prévision de la saison à venir et en attendant son début à Arzacq dimanche prochain, le club taurin a décidé d’associer la tauromachie espagnole avec une capea le matin et une course landaise l’après-midi, malgré la décision du maire de Vieux-Boucau.

Plus de cent personnes se sont rassemblées dans les arènes de Horsarrieu, créant ainsi une ambiance familiale et intergénérationnelle. Dans la bienveillance les aficionados se retrouvent. La matinée se déroule en deux parties, avec la participation de l’École de Adour Aficion et du bétail de la Ganaderia Vert Galant. Deux novillos pour les membres de l’Afap, Hervé Galtier (dont vous pouvez retrouver l’interview ici) et Guillaume Teulé, un pratico qui ne manque pas de vivre sa passion du Sud-Ouest au Sud-Est.   

La matinée commence avec les élèves d’Adour Aficion. Richard déclare : « Pour être torero, il faut avoir de la folie. » Cette phrase peut s’appliquer aux praticos ou à notre propre histoire personnelle comme la volonté d’exprimer ou de prouver quelque chose. La difficulté des éleveurs à proposer du bétail.

Le premier taurillon affiche une certaine noblesse, tandis que Maxence exécute des véroniques sous les félicitations du maestro. Les élèves ont l’occasion de mettre en pratique leurs nombreuses heures d’entraînement dans l’arène de Cauna, ce qui constitue un réel plaisir pour eux. Mael enchaîne ses premières passes à la cape avec assurance et les applaudissements du public. Marine a l’honneur de commencer avec l’etoffe rouge suivi de Maxence, Mael et et Gabriel.

Mael accueille le second taurillon à puerta gayola. Jules doit utiliser son expérience à la cape, car ce taurillon est un peu plus compliqué que le premier.  

Maoni exécute de joli naturelle d’une grande douceur. L’expérience de Maxence de garder le taurillon dans la muleta. Mael fini par de joli derechazo.

La pause musicale est suivie d’un discours de Hervé Galtier qui présente l’Afap en attendant les deux novillos de la Ganaderia Bonijol.

 Le novillo de Hervé Galtier rencontre des difficultés à sortir du camion, ce qui lui fait perdre beaucoup de force. Le practico à la cape réalise quelques séries sans trop solliciter le novillo. Ce dernier est quelque peu réservé mais montre de la noblesse. Hervé Galtier exécute des sériés de derechazo et de naturelles d’une grande douceur basées sur son expérience, puis laisse le jeune Jules Dujol s’entraîner, laissant une impression positive.

Le novillo de Guillaume descend du camion, surprenant le public par son apparence. Il a une démarche stable et ne montre pas de défauts apparents. C’est un toro adapté à l’expérience de Guillaume. À la cape, il contrôle bien la charge du toro, ce qui est apprécié par le public. Les mouvements comprennent Véroniques, chicuelinas et se terminent par une rebolera pour ce tiers.

Avec la muleta le novillo de deux ans et demi exprime une charge courte qui nécessite de reculer d’un pas ou de l’envoyer plus loin pour garder la distance. La noblesse s’exprime sur les naturelles et les derechazos de Guillaume. Comme sur le premier novillo Jules Dujol n’hésite pas à montrer sa technique et les félicitions du maestro.

Le maire de Vieux Boucau aurait dû assister à cette matinée pour constater que la tauromachie espagnole est partagée par un public varié. Merci aux organisateurs de contribuer à l’unité de notre territoire avec ce type de spectacle.

Texte et photos Nicolas Couffignal

 

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