De retour dans les Landes, Tristan Barroso, futur matador de toros, a partagé des moments privilégiés entouré de ses proches et amis. Vendredi soir, il a captivé l’audience lors d’une conférence à la Peña Alegria de Dax. Dimanche matin, il a prends part à un tentadero à la Ganadería La Espera, organisé par Toros de Landia. Un week-end retour au source du novillero.

Il arrive saluant plusieurs personnes et leur disant quelques mot Tristan est toujours la même personne. On peut noter la présence de son apoderado dont il est très fier.
Le président de la peña accueille les participants avec un discours. Ce soir, ce sont Philippe Lalanne et Frederic Ciutad qui officient pour les questions. Le public étant nombreux, Philippe aborde le lien entre la peña et Tristan, rappelant son implication lorsque celui-ci exécute des passes à la cape dans l’impasse.

Tristan explique l’origine de sa passion, révélant qu’il commence par le rugby. À 9 ans, il effectue son premier contact avec Richard Millan, qui lui enseigne les bases du métier, notamment « devenir un homme et les difficultés du métier ». Suivent ensuite les capéas et son départ vers l’école taurine de Badajoz pour se préparer à devenir figura del toreo.
Les écoles taurines créent une compétition entre élèves où le respect s’acquiert devant le toro. La succession de sa jeune carrière de novillero se déroule dans les plus grandes arènes d’Espagne entre autres. Un long moment est consacré à la novillada piquée de Mont-de-Marsan, où Tristan estime avoir réalisé la meilleure faena de sa jeune carrière et ce qu’il aspire à exprimer ultérieurement en tant que matador et pourquoi pas une figura del torero .
Sa blessure le fait vivre un ascenseur émotionnel, entre l’espoir de passer son alternative, l’entraînement, la douleur et la rééducation pour une alternative à Dax qui semble illusoire mais précipité pour Saragosse. Tristan estime que Dax est le bon moment.

En ce qui concerne l’avenir, Tristan prévoit de prendre son alternative avec deux Français : l’un est une figure actuelle de la tauromachie française et l’autre est un aspirant à ce statut. Il espère les retrouver lors d’autres événements. Il souhaite également revêtir son costume d’alternative dans la ville thermale de Dax, où son alternative aurait dû avoir lieu. Entre 8 et 10 contrats l’attendent en France et en Espagne.
Frederic Ciutad pose des questions sur le jeune homme et le torero, sur comment il peut avoir 20 ans et mener une vie différente de celle de ses pairs. Malgré tout, Tristan est heureux de sa vie en attendant de devenir figura del torero. Philippe Lalanne interroge sa grand-mère, présente dans la salle, sur son ressenti. Le soutien des proches est essentiel, bien qu’une forme d’égoïsme soit également présente. Tristan est conscient de l’inquiétude de ses proches lorsqu’il participe aux corridas.
Quelques échanges informels avec les membres de la peña et les amis en attendant le tentadero de dimanche à la Ganaderia La Espera.
Photo et Texte Nicolas Couffignal