D’après les témoignages recueillis, ce documentaire connaît un grand succès lors de ses avant-premières, y compris à Paris, malgré les critiques formulées par une association anti-corrida. Ce soir à Dax ne fait pas exception.

La soirée débute par un discours du réalisateur, qui présente son œuvre davantage comme un film que comme un documentaire, bien qu’il soit classé dans cette dernière catégorie. À travers ce documentaire, il tente de montrer des aspects jusqu’alors inexplorés. Son pari est réussi, comme en témoigne une anecdote lors d’une projection à New York où une spectatrice végane a affirmé que le documentaire avait changé sa vision des choses.
L’échange qui suit la diffusion permet au réalisateur d’approfondir certains points abordés dans son travail. Il souligne que le choix de présenter des images brutes confère plus de pertinence au documentaire que l’esthétisme souvent artificiel des films classiques.

Le tournage, qui s’étend sur onze corridas, vise à trouver un équilibre entre la violence, l’émotion sincère et la beauté esthétique. Le réalisateur a choisi Andres Roca Rey pour son visage moderne et photogénique, bien que la corrida soit perçue comme intemporelle.
Le film est construit de manière rituelle, à l’image de la corrida elle-même, et inclut des plans montrant la mort du taureau. Selon le réalisateur, ces scènes sont nécessaires pour éviter toute comparaison avec un spectacle purement divertissant tel que le Cirque du Soleil.
Après le contexte et l’interaction avec le public ma critique du documentaire

Les choix techniques des plans serrés expriment la violence de la charge du toro et l’insondabilité du maestro, qui s’exprime peu, ainsi que le rôle protecteur et flatteur des acteurs de la lidia envers le chef. La musique discrète accompagne sans excès. Le grain du documentaire offre une alternative à l’image numérique, qui est souvent perçue comme froide et parfaite. Contrairement aux commentaires entendus, le visionnage n’a pas suscité d’ennui. Le réalisateur a choisi une durée appropriée pour le film, équilibrée et sans excès. Ce documentaire est destiné aux aficionados et peut être enrichissant pour ceux qui ne partagent pas cette passion mais souhaitent en comprendre les aspects.
Nicolas Couffignal