Ce matin en se second jour de week end pascal, l’arène de Condrette s’ouvre sur un lot bien presenté de la Ganaderia Alma Serena. Une Ganaderia qui offre aux aficionados de l’émotion . Pour Hadrien Lucq, le local de l’étape, cette journée résonne comme un défi à relever sur ses terres. Et pour Clovis, qui vient de triompher la veille.

President : Mathieu Cazalet

Public : une demi arènes

Hadrien Lucq : silence

Clovis Germain : une oreille avis et Avis et silence

Les trois erals, le dernier étant pour le meilleur des deux novilleros. Les deux premiers ont un trapio identique, manso, tandis que le dernier possède un trapio supérieur et est plus encasté.

Hadrien Lucq

Le novillo remate à peine dans les planches, mais il exprime de la noblesse. Le novillero se fait accrocher à la cape, et le quite de Clovis est récompensé par les applaudissements du public. Alexis Ducasse et Julien Merenciano posent une paire de banderilles avec précision. Hadrien tente de maintenir le novillo au centre de la piste, mais il subit une voltereta sur un derechazo. Il parvient néanmoins à exécuter un début de faena dans la querencia du toro. Cependant, le toro prend progressivement l’ascendant psychologique sur le novillero. Lors de l’épreuve du fer, l’engagement, bien que rapide, manque d’être total.

Clovis

La robe noire du novillo remate mieux que la précédente. Le novillero adapte la vitesse de sa cape à la charge du novillo. Des demi-véroniques élégantes sont applaudies par le public. Clovis pose joliment les banderilles. Il débute avec une cambiana et enchaîne avec une série de derechazos pleins de profondeur. Clovis domine le novillo avec maîtrise. Les naturelles sont plus complexes, mais réalisées avec profondeur. Il a du mal à fixer l’animal, sachant que ce dernier perd en intensité. L’épée est engagée, mais légèrement en arrière.

Le dernier novillo présente un trapio supérieur à celui des précédents. Clovis l’accueille par deux largas. Le novillo embiste avec vigueur, montrant plus d’encaste et chargeant de loin, mieux que les précédents. Clovis réalise un quite carlésien audacieux qui attire l’attention du public. La faena progresse et prend de l’ampleur au centre. La série de naturelles est correcte. L’exigence de la présidence fait retentir la musique. La faena s’étire un peu en longueur. La série de manoletinas est applaudie par le public. Lors de la mise à mort, deux a traversada sont exécutées.

texte et photos Nicolas Couffignal