Madrid, San Isidro 26°, Beau temps, 25° à 19h, 14° plein du cycle.

6 toros d’ADOLFO MARTIN, majoritairement bien dans le type, sauf le 1°, au jeu conforme à cette ganaderia, c’est-à-dire intoréables avec la muleta, et un sobrero de MARTIN LORCA, également intoréable. Mauvais point pour cette ganaderia: Pas de piques intéressantes, ce qui était le point fort attendu, donc pas de bravoure, et une mauvaise caste.

 ANTONIO FERRERA, Ovation et Silence.

FERNANDO ROBLEÑO, Silence et Vuelta.

MANUEL ESCRIBANO, Silence et Ovation.

Ovation du public à ROBLEÑO avant la sortie de son second toro. Brindis  au centre de l’arène de FERRERA à ROBLEÑO à son premier toro.

Les organisateurs avaient bien monté le cartel en opposant trois matadors vétérans expérimentés  ( respectivement 28, 25 et 22 ans d’alternative) à ces toros d’un autre âge, un âge où l’homme cherchait surtout à sauver sa peau face à des fauves par une taureaumachie mobile, un âge où tuer les toros efficacement et loyalement était ce qui comptait.

Mettre au cartel de jeunes toreros assoifés de triomphe pour lancer leur carrière comme nous en avons vu beaucoup cette année à Madrid aurait été une faute car trop risqué.

Et c’est bien  ce que nous avons vu cet après-midi, pas une passe de muleta artistique donnée à des toros qui ne pensaient qu’à prendre l’homme, mais six mises à mort  données avec sincérité et sans recours au descabello, la première corrida aussi efficace depuis le début du cycle, ce qui explique les ovations et la vuelta données aux trois toreros pour récompenser leur effort. Bravo l’aficion de Madrid.

La vuelta après légère pétition donnée à Fernando ROBLEÑO pour l’ensemble de son œuvre madrilène depuis 25 années et son entrega de l’après-midi, les ovations pour FERRERA et ESCRIBANO pour ne pas s’être échappés devant les fauves et avoir bien tué. Bonus offert par ESCRIBANO par une puerta gayola risquée et des paires de banderilles spectaculaires à ses eux opposants.

Lorsque l’on assiste à ces corridas d’Adolfo on comprend mieux pourquoi Victorino a fait quelques croisements pour rendre ces  Albasserada toréables dans les formes modernes, l’homme immobile et le toro tournant autour, et non l’homme mobile pour échapper aux retours brusques, au genio, au derrote, au hachazo, bref à tous ces mots espagnols qui enchantent l’aficionado français, mais sont des maux pour le torero quelque soit sa nationalité.

EXIR