
Plaza de toros de Pampelune. Dernière de la Feria de San Fermín 2025. Lleno.
Toros de Miura,
LA RESENA A VENIR

• MANUEL ESCRIBANO, ovation après avis et ovation après avis

• DAMIÁN CASTAÑO, ovation et ovation

• JESÚS ENRIQUE COLOMBO, oreille et oreille avec pétition de la seconde
Pampelune a encore fait le plein cette après-midi pour la dernière corrida de la San Firmin 2025. Les six exemplaires de la ganaderia de Zahariche semblaient sortis d’un autre temps, de véritable aurochs paraissant petits malgré leur 600 kilos de moyenne, hauts et longs armé de sabres ouverts ils représentaient on ne peut mieux la maison Miura. Leur caractère aussi étaient bien dans le types de la casa nobles les premier et cinquième, compliqués les autres, aucun ne permettaient les faenas interminables auxquelles nous ont malheureusement habituées les ganaderias pour figuras, vingt passes et pas plus c’est ce qu’ils avaient dans le ventre et après il fallait tuer, comme dans le bon vieux temps. Les trois toreros protagonistes de la soirée durent s’y faire et c’est celui qui a le mieux tué qui a triomphé, aucun n’ayant démérité.
Escribano et Colombo se sont partagés avec plus ou moins de bonheur les banderilles de leurs adversaire respectifs avec peut être une mention à l’originalité de Colombo.
Le premier d’Escribano est certainement le plus noble de l’envoi. Ce beau toro qui s’avérera aussi un peu soso permettra au maestro de Gerena de composer une bonne faena sur les deux bords. Celle-ci aura toutes-fois un peu de mal a atteindre les gradins. L’estocade en arrière et tendue sera longue à faire son œuvre ce qui ici est rédhibitoire. Son second est beaucoup plus compliqué et n’avait que trois séries à offrir. Par la suite il sortit toujours tête haute se défendant de surcroît. Escribano put cependant terminer par trois belles manoletinas de face du meilleur effet. L’estocade en deux temps lui valut de saluer une deuxième fois. Il faut noter qu’à son habitude Escribano avait attendu se deux adversaire à puerta gayola.
C’est aussi face au toril que Damien Castano qui faisait sa présentation à Pampelune a reçu son premier Miura qui l’a obligé à se coucher par terre. IL suivit par plusieurs largas de rodillas au fil des planches et c’est à peu prés tout ce que put lui offrir l’aurochs sorti en deuxième position. A la muleta le toro refusa bien vite d’avancer. A peine tolérable à droite il était impossible à gauche malgré les efforts du salmentino. Une demi en place rapide d’effet lui permit de saluer. Le cinquième, le plus léger du lot était noble certes mais faible. Les deux premières séries à droite sont sincères et de bonne facture le passage à gauche se fera d’une en une. Castano tente le tout pour le tout dans un final de faena à genoux et un desplante théâtral qui porte sur les tendidos de sol. Un pinchazo profond et deux descabellos en finissent pour sa prestation.
Jesus Enrique Colombo est jeune mais sait y faire et en plus il est un grand estoqueador. Le vénézuélien qui a déjà triomphé deux fois en terre navarraise sait qu’il est toujours bon de se mettre les penas de sol dans la poche et il en a profité toute l’après-midi, aux banderilles bien sûr mais aussi par son capote fleuri d’Amérique du sud et enfin par son chaleureux brindis du dernier à une pena qui le saluera en agitant un drapeau palestinien dans sa vuelta au dernier, je ne savais pas qu’il y avait de aficionados à los toros gazahouis mais ce monde est bizarre. Fin de digression, ici encore le toro n’avait pas beaucoup de passes à offrir mais Colombo sut les trouver et bien lier ses premières séries rapidement le toro est allé à menos et la fin de faena parut un peu longuette. L’épée entière quoique desprendida lui valut le premier pavillon de la soirée. Le dernier est un énorme manso de gala . Qu’à cela ne tienne puisque le toro veut aller vers les tendidos de soleil, sa querencia , Colombo brinde au soleil et y torée. Sa faena que je qualifierai de puebleriste , porte sur ceux à qui elle s’adresse, si le toro s’arrête, c’est le torero qui tourne autour et cela marche, comme le coup de canon final est d’une redoutable efficacité, l’oreille tombe et la présidente résiste à juste titre à la pétition de second trophée la bronca qui s’en suit est largement injustifiée.
San Firmin 2025 est terminée vive San Firmin 2026 ! Il faudra remarquer pour cette dernière le remarquable travail des picadors qui ont bien piqué dans une féria où leurs confrères ont été bien peu appliqués à l’ouvrage.
Jean Dupin