Le torero Emiliano Villafuerte a obtenu ce que beaucoup considéraient comme improbable : l’abrogation définitive du décret 175 interdisant la corrida dans l’État du Michoacán*. Grâce à une action en justice, son équipe juridique a pu rétablir le droit du matador à exercer sa profession et à préserver une expression culturelle profondément ancrée au Mexique.


Le fondement de l’appel était clair et convaincant : l’interdiction violait les droits fondamentaux du matador en limitant son accès au travail, à la culture et à l’égalité de traitement. La tauromachie était présentée non seulement comme une activité professionnelle, mais aussi comme un patrimoine faisant partie intégrante du tissu historique et social de nombreuses communautés mexicaines.
La justice n’a pas encore statué sur l’appel interjeté par une organisation de défense des droits des animaux, mais tout porte à croire que la décision sera confirmée en faveur de Villafuerte. Cette décision constitue un précédent important dans la défense juridique de la tauromachie mexicaine, qui a fait l’objet de tentatives d’interdiction totale sans débat public substantiel ni considérations intermédiaires.
Au-delà du domaine juridique, cet épisode relance un profond débat sur les limites de l’activisme et l’imposition de modèles éthiques uniques à diverses expressions culturelles. La tauromachie, aussi controversée qu’ancienne, est l’une des rares formes d’expression qui confronte l’être humain à sa propre nature : fragile, contradictoire, mortelle. C’est un spectacle d’une extrême dureté, certes, mais aussi un rappel à la réalité.

Source : ONG Cultural Joselito »El Gallo »

*Michoacan: état du Mexique (pays fédéral) compte près de 4 millions d’habitants, la capitale Morélia est un haut lieu de la tauromachie avec de splendides arènes couvertes.