En cette journée de fête, la ville de Tyrosse propose une programmation taurine audacieuse. Après une novillada matinale placée sous le signe de la découverte, la corrida de l’après-midi met en scène trois jeunes toreros qui confirment leur potentiel. Jesus Enrique Colombo franchit la grande porte à Pampelune et séduit par son style vif. José Fernando Molina, finaliste de la Copa Chenel en 2024, impose rigueur et engagement. Pour finir Tristan Barroso le local de l’étape, oreille à la Madeleine 2025, poursuit son ascension. Face à eux, les Pages Mailhan, brillants l’an passé dans le Sud-Ouest, assurent le défi taurin.
Bon lot de Pagés Mailhan, le cinquième vuelta al ruedo. Plus de 3/4 d’arène.
Cuadrilla :Cavalerie Heyral
Jesus Enrique Colombo : salut et sortie sur blessure au moment de tuer
José Fernando Molina : avis et vuelta et 2 oreilles ( vuelta du toro)
Tristan Barroso : avis et silence et avis et une oreille
Jésus Enrique Colombo
Le matador enchaîne quelques Véroniques, saluées par les applaudissements du public. Fernando Molina réalise un joli quite. Le torero concluant par un quiebro sur la dernière paire de banderille . Il débute à la muleta avec des rodillas ensuite plein centre et cite le toro de loin pour les premiers derechazo. L’animal embiste avec noblesse, les spectateurs réagissent avec ferveur. Une passe de rosas s’accompagne de musique. La série se termine par des naturelles sans ayuda, clôturées par des luquesinas. La seconde tentative d’estocade est caída. La pétition est minoritaire le public hélas préfère brailler que d’agiter le mouchoir
Le second toro, de même trapío que le précédent, reçoit quelques véroniques près des planches. Le matador brille à la cape. Une unique pique, longue, avec carioca du picador. Le quite est efficace. Comme avant, il assure au banderilles ; le public, debout, l’ovationne. Cambiada au centre, musique dès les premiers muletazos. La faena séduit. Derechazos profonds, naturelles correctes. Pinchazo, puis blessure à la seconde tentative.
José Fernando Molina
Le deuxième toro, colorado et trapío comme le précédent, entre en piste. Comorado Tristan réalise un quite salué par le public.
Fernando Molina répond avec élégance. Il débute la faena par une série de passes à genoux au centre, mais le toro se dirige vers le toril et y reste un moment. Les naturelles, profondes et bien liées, lui permettent de garder le toro dans la muleta, à l’inverse du début. À droite, l’animal se montre plus compliqué, mais le torero poursuit au-delà de sa force. Il conclut par une épée a recibir, légèrement de côte
à l’avant-dernier toro. Le torero entame une jolie série à la cape, puis place le toro au centre pour la rencontre avec le cheval. Il le brinde à Eric Darrière et prend l’épée de mort comme ayuda. Posé et calme, il domine les premières séries. Il n’insiste pas sur les naturelles et s’adapte au toro. La dernière série à droite manque de construction. Il termine par des manoletinas applaudies. La seconde tentative à l’épée est engagée et entière et descabello.
Tristan Barroso
Le troisième toro présente une tête plus haute et un trapío plus imposant. Difficile à fixer pour la pose des banderilles, il se montre brusque et distrait. Tristan, en plein centre, peine à maintenir le toro dans la muleta sur les derechazos. Le public scande «¡A matar!». Le torero n’insiste pas et saisit l’épée. Plusieurs tentatives suivent.
Tristan, déterminé, exécute une larga avant de chuter sans gravité.Mathieu Guillon pose les deux paires dans le berceau du toro .
Au plein centre, Tristan poursuit avec une série de rodillas. Il cite de loin lors des derechazos, frôle le débordement, mais ses muletazos gagnent en profondeur. La musique retentit bien plus tard que pour ses prédécesseurs. Ses naturelles manquent de domination. Il conclut par une série de manoletinas sans ayuda. Il prend son temps pour tuer ; l’avis résonne, l’épée est engagée et entière. Une oreille est accordée.
Nicolas Couffignal
Pour José Colombo fracture de l’avant-bras gauche, cubitus et radius, il a été transporté à l’hôpital de Dax.
