Aujourd’hui commence la feria du novillo dans le cadre des fêtes d’Hagetmau, avec une novillada non piquée 100 % française. Le bétail provient de la Ganadería Alma Serena, un élevage local situé dans le même département, garantissant une proximité et une authenticité qui font la fierté de l’afición. Le cartel réunit trois jeunes espoirs aux styles bien distincts :

  • Léo Pallatier, remarqué récemment à Captieux lors de la matinale, Matías, que l’on a vu dans le Sud-Ouest pendant les qualifications du Bolsín de Bougue et Clovis, qui enchaîne les triomphes sur de nombreuses arènes. Chacun apporte sa personnalité et sa vision du toreo.

President Matis Courrelonge

Public 1/3

Meteo Soleil

Leo Pallatier 2 avis silence

Matias oreille et Vuelta qualifié oreille et vuelta prix acoso

Clovis Germain 2 oreilles qualifié silence 2 avis prix aviso

Un lot bien présenté, affichant une noblesse appréciée. Le second et le quatrième becerro ont obtenu une vuelta al ruedo. Le cinquième, manso en début de faena, s’est révélé plus allant en fin de parcours

Leo Pallatier

Leo Pallatier débute par une Puerta Gayola audacieuse, suivie de véroniques appliquées qui reflètent sa confiance. Matias subit une voltereta lors de son quite. Leo imprime de la profondeur à sa première série, accompagnée d’applaudissements et de musique. Ses naturelles plein centre expriment une alegría sincère. Les progrès sont notables depuis Captieux, grâce aux conseils de Julien Lescarret. Malgré une voltereta, il enchaîne une nouvelle série à droite avec intensité. La mise à mort reste laborieuse : difficulté à fixer le toro, mais engagement solide. Il conclut avec une épée a trasera suivie d’une entière.

Matias

Matias, en remplacement, débute avec une puerta gayola suivie d’une larga, affichant assurance et détermination. Le second becerro a plus de trapio, offre de belles possibilités. Clovis réalise un joli quite, auquel le novillero répond avec élégance. Jérémy Banti pose une paire de banderilles applaudie. Les premiers muletazos, à mi-hauteur, annoncent une faena appliquée. Sur la droite, Matias cite de loin avec précision ; les naturelles s’étirent en profondeur sur un becerro de qualité. La faena se conclut avec des manoletinas soignées. L’estocade, engagée mais précipitée, reste suffisante et efficace malgré une épée tombée.

Son second becerro affiche plus de trapío et un berceau élégant. Comme le précédent, il exécute une puerta gayola, deux larga suivie de véroniques pleines de douceur et de domination. Il brinde l’animal à Alain Dufau. Dès les premiers muletazos, le novillero impose maîtrise et profondeur. Les naturelles, données au centre, vibrent d’alegría. La série de derechazos démarre brillamment, interrompue par une voltereta. Il reprend la faena près des planches. L’émotion passe sur les derniers derechazos. Engagé, le novillero place une épée remarquable. Le palco reste sévère en refusant la seconde oreille. Le becerro est applaudi à l’arrastre, vuelta oreille

Clovis Germain

Clovis débute sa faena à la cape de manière classique, après la quite de Leo Pallatier. Fidèle à son style, il place les banderilles sous les applaudissements du public, accompagné par la musique. Il entame ensuite une série de rodillas dans le premier tiers de la piste. Les derechazos sont appliqués, les naturelles profondes. La dernière série à droite touche par sa densité et son émotion. Le novillero fixe le becerro avec maîtrise et conclut par une excellente estocade.

Clovis, calme et concentré, accueille son second becerro avec classicisme. Il pose les banderilles lui-même, salué par les applaudissements. Une vuelta de campana marque le tercio. Le novillero reçoit un bel accueil du public. Le becerro donne des coups de tête, mais Clovis garde la distance sur les derechazos, avec profondeur. Moins complet que ses prédécesseurs, le becerro se montre meilleur à gauche, les naturelles frôlent les planches. Les dernières séries droitières gagnent en intensité. Le becerro commence à se rendre, la faena va a más. Clovis tente de recibir mais pinche, plusieurs essais sont nécessaires.

Photos et texte Nicolas Couffignal