La matadora malaguèña Mari Paz Vega a annoncé ce vendredi 8 août, lors d’une conférence de presse organisée à l’hôtel Elíseos de Malaga, sa décision de mettre fin à sa carrière professionnelle au cours d’une saison d’adieux qui se déroulera tout au long de l’année 2026.

« Je n’avais jamais pensé à faire mes adieux », a déclaré la torera avant d’entamer un intense processus de préparation en vue des événements qui l’attendent, parmi lesquels elle n’hésite pas à inclure un adieu à la place de taureaux de La Malagueta, « où je suis née, où j’ai été formée à l’école taurine et où j’ai remporté d’importantes victoires ». « J’ai consacré de nombreuses années au monde de la tauromachie, et le moment est venu de penser à faire autre chose de ma vie », a-t-elle déclaré, tout en assurant qu’elle « n’a jamais perdu l’envie de continuer à toréer et à s’entraîner chaque jour ».

Pour cela, elle pourra compter sur la collaboration de l’ancien matador Lázaro Carmona, qui reprendra les rênes dans une deuxième étape afin de mettre un point final digne de la plus longue carrière taurine féminine de toute l’histoire de la tauromachie. « Elle a écrit une page importante de l’histoire de la tauromachie, avec un palmarès très important face à des taureaux très sérieux qui ne remettent pas en cause ses capacités ; elle doit donc prendre congé comme elle le mérite », a-t-il déclaré avant ce qui sera également son départ en tant que manager.

Maripaz Vega (Malaga, 7 novembre 1974) a pris son alternative à Cáceres le 29 septembre 1997, antFace au taureau « Carpintero » de José Luis Marca, avec Cristina Sánchez comme marraine et Antonio Ferrera comme témoin. C’était la première fois dans l’histoire de la tauromachie qu’une femme accordait l’alternative à une autre femme, et aussi la première fois qu’une femme devenait matador en Espagne.

Auparavant, elle avait fait ses débuts le 15 août 1991, ce qui signifie qu’en 2026, elle aura accompli trente-cinq saisons en activité, consolidant ainsi sa carrière comme la plus longue de toute l’histoire de la tauromachie féminine. Au cours de cette période, elle a foulé certaines des arènes les plus importantes du monde taurin, s’imposant notamment à Las Ventas de Madrid, à la Santamaría de Bogotá et à la Monumental de Mexico, où elle a même été portée en triomphe le 11 mars 2011. À ce jour, elle est la seule femme à avoir remporté un tel succès dans la capitale aztèque.

C’est en Amérique qu’elle a forgé une grande partie de sa carrière, jouissant d’une grande notoriété non seulement au Mexique, mais aussi au Venezuela, au Pérou et en Colombie. Parmi ses grands succès en Espagne, on peut citer l’obtention du trophée du meilleur torero à la cape de la Feria de Málaga 2005, ou la grande porte obtenue le 13 août 2008 face aux taureaux de Jaralta.

Toutes ces réalisations professionnelles ont été détaillées par la journaliste et écrivaine Muriel Feiner, auteure du livre « Mujer y Tauromaquia. Desafío y logros » (Femmes et tauromachie. Défis et réalisations), qui a souligné que « le monde de la tauromachie lui doit un adieu important. Elle le mérite et, je pense, les aficionados le méritent aussi ».

in https://malagataurina.es/

PS Rappelons que Mari Paz qui a longtemps vécu à Saragosse a eu l’occasion de se présenter en France, à Orthez où elle reçut un grave coup de corne en tuant son premier toro dont elle coupa une oreille. Elle fut hospitalisée dans la cité de Gaston Phébus où elle resta plusieurs semaines.