Béziers: Sébastien Castella et Christian Parejo a hombros…

Soleil, arènes garnies aux 4/5. Carmen chanté par Frédéric Cornille pour le paseo.

Quatre toros de Jandilla et les deux derniers de Vegahermosa (second fer) corrects de présentation, inégaux de forces et de jeu, la plupart permettant faena.

Sébastien Castella : deux oreilles et oreille.

Manzanares : silence puis saluts.

Christian Parejo : deux oreilles et deux oreilles.

Sébastien Castella a récidivé après sa première grande porte de la veille. Toujours très en verve, le Biterrois a démarré en trombe par une faena de haut niveau brindée au public, composée, après deux rencontres puis un bon second tercio, de séquences à l’esthétique prononcée. Relâché et templé sur les deux ailes, Sébastien conclut par estocade sin puntilla

Avec le cuarto qui fit une vuelta de campana avant un autre bon second tercio, Sébastien eut le geste de brinder à Richard Milian qui fut un temps Biterrois et qui signa sur le Plateau de Valras quelques tardes mémorables. A nouveau, Castella réalisa des séries aux contours remarquables face à un adversaire moins complet que son premier, mais avec lequel il réalisa un trasteo séduisant, y compris lors d’un final encimista dans un pouce de terrain qui avait de quoi convaincre l’auditoire. Trois quarts de lame d’effet rapide et nouvelle oreille.

Manzanares accueillit son premier par bonnes véroniques, mais plus tard, malgré quelques mouvements honorables, la faena ne décolla pas vraiment et comme en outre la conclusion laissa à désirer, on va dire que le tout se solda par un silence avec torts partagés. Face à son Vegahermosa, Manzana exécuta un excellent enchainement véroniques/chicuelinas/rebolera. Deux rencontres puis quelques séries allurées, mais dont son opposant ne donna pas trop d’importance, principalement à cause de forces limitées. Entière au second envoi.

Christian Parejo avait une belle carte à jouer et il ne laissa pas passer l’aubaine, avec le soutien du conclave, de réaliser une faena brindée à Sébastien qui allait à son tour lui ouvrir la grande porte. Le Chiclanero mit beaucoup de cœur à l’ouvrage jusqu’à une séquence au plus près qui finit de convaincre les tendidos. Conclusion par entière caída d’effet immédiat avec accrochage sans conséquences. Il doubla la mise avec l’ultime, autre Vegahermosa avec lequel il construisit une faena variée rematée par quasi entière a recibir d’effet rapide. Deux oreilles de plus dans son escarcelle précédant une émouvante sortie a hombros. Un double triomphe biterrois en quelque sorte…

Matin. Soleil. Environ un millier de personnes. Quatre erales de la ganadería Colombeau bien présentés, donnant un jeu inégal, meilleur le troisième.