
SEVILLE- 28 septembre 2025. 3° Corrida de la feria de San Miguel.
22° au paseo, quelques gouttes, Arènes combles. Salut des trois toreros à l’issue du paseillo.
6 toros Nuñez de Cuvillo, bien présentés dans l’ensemble mais très variés de poids et de robes, tous de 4 ans et demi, présentant tous ou presque les mêmes défauts empêchant les toreros de triompher par manque de noblesse après une relative bravoure aux piques, manque de fixité dans la charge, comportements incertains, genio, brefs tout ce que déteste les matadors.

Morante de la Puebla, silence et ovation.

Roca Rey, silence et silence.

Zulueta qui prenait l’alternative, ovation et silence.
Salut des banderilleros Antonio Chacon, Paco Algaba au 3° toro bis et Vitura au 5° toro.
Que dire d’une corrida que l’on souhaitait tous d’apothéose et qui fut plutôt de descente aux enfers, la faute à ces toros pour vedettes qui leur firent toutes les misères à part le premier, celui de l’alternative qui échut donc au moins expérimenté des trois toreros.

ZULUETA, l’alternativé du jour, fils de l’un des alguazils des arènes, pur produit sévillan donc, fils de bonne famille que l’on imagine bien membre de la conférerie de la Macarena, nous ait apparu sur son premier toro doté des bonnes manières andalouses, sans aucune vulgarité, mais encore un peu vert pour une faena de muleta allant a mas.

De jolies passes de cape à chacun de ses toros ainsi que dans les quites données aux toros de Roca Rey sont à mettre à son actif. Le sixième toro ne valait rien.

MORANTE DE LA PUEBLA était attendu comme le seigneur de ces lieux, en majesté donc. Sa majesté ne voulut pas combattre son premier toro qui présentait en effet un comportement trouble dès sa sortie, ne voulant aucune passe de cape pour mieux se consacrer au cheval du picador, poussant avec une corne pour faire tournicoter inlassablement la monture. Etrange tercio de pique. Pas de faena donc, une prise de l’épée de vérité dès le départ, à la Curro Romero des grands jours, pour mettre un tiers d’épée concluante. Pas de bronca donc, mais un silence respectueux.

A son second, le quatrième toro de l’après-midi, le pharaon, pardon le cigarero, fit étalage à la cape de réception de son art inégalable en débutant à genoux par une tijerilla, puis debout une véronique, des chicuelinas, une demi et une rebolera, Olé et la Maestranza debout. La faena fut courte mais également intense, de la main gauche, avec beaucoup de risques pris face à un toro incertain. Certes il ne se croisa pas beaucoup diront les puristes, mais peut-on se croiser devant un toro à la charge désordonnée, la question reste ouverte parmi les aficionados. Une demi épée et deux descabellos empêchèrent l’octroi d’une oreille, et ce fut donc une simple ovation.

ROCA REY quant à lui fut le plus mal servi des trois aujourd’hui matadors. Ses deux toros ne lui permirent rien et, même plus, lui firent des misères. Son premier était un invalide qui avait été encorné dans les corrals et qu’il fallut donc changer pour le remplacer par un bison de 598 Kg ne voulant que s’employer à la pique puis aux banderilles. A la muleta beaucoup trop de genio. Une série de pinchazos appelèrent un avis sans conséquence puisque l’épée suivante fut concluante.

A son second toro rien à faire, le toro dangereux ne permit rien après avoir pris le torero à genoux au centre de l’arène, heureusement sans conséquence. Une épée entière abrégea heureusement le travail.
Ainsi se termina cette feria de la San Miguel 2025 dont les corridas allèrent malheureusement de mas à menos. Nous retiendrons les excellentes prestations de Juan Ortega, Pablo Aguado et David de Miranda le vendredi avec les Victoriano del Rio, celle de Daniel Luque samedi avec un Garcigrande et malheureusement la fête gâchée par les toros ce jour, les Nuñez del Cuvillo.
Exir
Photos De Marchi