Plaza de toros de Vista Alegre de Bilbao. Cinquième de las Corridas Generales. Près de 3/4 d’entrée.
Toros de Puerto de San Lorenzo, inégaux de présentation, mansos et manquant de race sauf le second.
MORANTE DE LA PUEBLA, division et ovation.
MANUEL ESCRIBANO, oreille et ovation.
ANDRÉS ROCA REY, oreille et silence après avis.
Andrés Roca Rey a salué à l’issue du paseo.
Le picador Juan Francisco Peña a été ovationné au second.
Nous nous abstiendrons de juger le contenu d’une soirée à laquelle nous n’avons pas assisté, il semble néanmoins qu’il était mince et qu’une fois encore les toros du Puerto se soient distingués par leur manque de race plus que par leur bravoure. Quelques considérations néanmoins sur l’entrée qui à défaut d’être exceptionnelle a été enfin bonne, 3/4 d’arène c’est à dire plus de 10 000 spectateurs. Cela montre et nous nous en réjouissons qu’il y a encore de l’aficion en Pays Basque; nous n’en doutions pas. Cela montre aussi que cette aficion est portée par Andrés Roca Rey qui est un véritable phénomène de masse en plus d’être un bon torero aux immenses capacités. Son toreo est un mélange d’éthorodoxie et d’orthodoxie et surtout il s’appuie sur l’entrega, la prise de risque ce qui correspond aux attentes d’un public jeune, nouveau et inespéré. En ce sens il peut se comparer au Cordobés -dont il faudrait réévaluer la trace qu’il a laissée- ou à José Tomàs : des étoiles filantes dans le ciel de l’aficion. En son temps et dans ces mêmes arènes Enrique Ponce, qui se justifiait à cette occasion devant des ganaderias sérieuses comme les Samuel Flores, entrainait aussi des foules considérables. Le poids de la temporada repose sur les épaules du torero Limeño, le contester serait stupide -même si on ne l’apprécie pas. Mais le toreo à risque qu’il propose et que l’on attend de lui désormais peut-il durer ?
PV
