Plaza de toros de Torres de la Alameda, Madrid. Corrida de toros. Sixième et dernière du premier tour de Copa Chenel. Demie entrée.
Toros de Guadajira (3º et 4º), Concha y Sierra (2º bis) et Lora Sangrán (1º, 5º et 6º),
RUBÉN SANZ, Ovation et oreille.
MANUEL DIOSLEGUARDE, Silence et silence.
VÍCTOR HERNÁNDEZ, Oreille et oreille.
Hier devant six toros “madrilènement” armés, un bon mètre de pointe à pointe, trois toreros ont tenté de démontrer que toréer n’est pas une sinécure.
Très normalement, et en toute logique, c’est le plus engagé des trois qui,a coupé deux oreilles,(1 e1 ).
Il s’agit de Victor Hernandez, qui trouve vite le sitio, fait preuve d’entrega d’aguante, , ceinture, construction mentale et adaptation à ses deux adversaires, obtenant la digne récompense de ses deux “actuacions”.Et il tue bien, haut et droit.
On a eu de la peine pour le chef de lidia, Ruben Sanz dont le talent est inversement proportionnel à la chevelure. Nous avions en son temps assisté à Soria à sa regrettable alternative, l’âge n’a pas arrangé les choses, vouté tel un arc roman en cours d’effondrement dans ses trasteos à la cape, on se demande comment la petite pétition d’oreille à son second a pu fléchir la présidence…Comme disait Aznavour: il faut savoir quitter la table.
Et le second compañero, Diosleguarde en qui certains plaçaient leurs espérances voici quatre ans, on n’en a vu que l’académisme sans classe, mais peut- on lui en vouloir, il a hérité du plus mauvais lot.
Et malgré tout cela j’ai regardé avec un intérêt soutenu cette tarde de toros davantage, probablement, à cause du danger que représentaient les animaux qu’en raison du génie bien caché de leurs opposants.
La tauromachie c’est cela aussi, des placitas à demi remplies avec des anti vedettes , un public rural, des toros impressionnants, un excellent picador comme Israel de Pedro, un torilero en polo fané, jambes arquées et ventripotent, ni Madrid ni Séville, mais l’ADN d’un peuple.
La fiesta nacional.
Jean François Nevière