Plaza de toros de Las Ventas, Madrid. Premier festejo de laFeria de San Isidro. Lleno de ‘no hay billetes’.

Toros de Alcurrucén,

MORANTE DE LA PUEBLApitos après deux avis et pitos. 

DIEGO URDIALES, vuelta al ruedo et silence

 GARCÍA PULIDO (qui confirmait l’alternative), ovation après pétition et avis et silence. 

Les banderilleros Joao Ferreira et Alberto Zayas ont salué au quatrième.

Aurelio Cruz le picador de Morante désarçonné à son premier passage est passé à l’infirmerie.

Les choses avaient bien commencé avec un tambour-major généreux à la muleta et un jeune Garcia Pulido sans complexe mais elles tournèrent en eau de boudin rapidement pour se transformer en une de ces tardes de détails vite passée aux oubliettes.

Belle prestance des Alcurrucen avec un lot inégal mais digne de Madrid, typique de la ganaderia, fleur de l’encaste Nuñez. Abantos de salida, ils se défendirent au cheval et attendirent les banderillos, perturbant la bonne exécution de ce tercio. Noble le premier sous la muleta avec de la vibration, sans transmission le second, noble aussi mais à menos le troisième, vite arrêté le quatrième, dangereux le cinquième et soso le dernier. Manque de race dans l’ensemble.

Eternel Morante qui eut des détails de grande classe et débuta ses deux toros avec profondeur ; le premier par doblones de luxe. Il conduisit au centre le quatrième donnant un éphémère espoir à ses fans mais l’Alcurrucen rétif ne broncha pas et « El de la Puebla » conclut d’un bajonazo. Il avait échoué à l’épée à son premier passage évitant le déshonneur du troisième avis grâce à un habile descabello avant que ne tombe le fatal mouchoir.

Bons moments de Diego Urdiales qui débuta avec élégance un travail toujours dans ce « grand style » qui fait sa marque de fabrique. Il y eut en effet de belles séries à droite surtout, données avec garbo et temple. Mais le toro se dégonflant, la faena n’eut pas l’effet souhaité sur les gradins et l’austère riojano ne connecta pas avec le public. Un estoconazo et un tour d’honneur. Le cinquième, sur la réserve, lui donnant du fil à retorde, il abrégea.

Bonne surprise du jour : Garcia Pulido qui non seulement confirmait mais dont cela n’était que le deuxième paseo comme matador. Le jeune homme ne s’en laissa pas compter : il fit preuve d’une belle assurance, dirigeant avec bon goût les charges spectaculaires du toro d’ouverture. Mais comme c’était le toro d’ouverture et que son épée était un poil tombée la pétition resta minoritaire. Il dut se contenter d’applaudissements nourris  Il confirma par la suite ces bonnes intentions mais la soseria de l’adversaire nuisit à l’émotion procuré par un ouvrage réalisé avec précision et rigueur. Un pinchazo, une entière : le jeune homme est à revoir.   

Pierre Vidal