Photo Bertrand Caritey

Une excellente novillada de Raso de Portillo a ouvert la feria de Pentecôte à Vic. Même s’il n’y a qu’un seul salut, celui de El Melli avec le cinquième toro, ici on vient voir des toros. Il n’y avait pas de quoi être déçu par ce lot, d’une régularité parfait, une dizaine de kilos, tout au plus devaient séparer ces combattants. Le président, Alain Darroman a voulu jouer, jusqu’au bout la règle des trois piques. Même si les piqueros ont été plutôt discret avec le troisième châtiment, on a vu quelques très belles, charges, des galops intéressant vers le cheval. C’est un pari gagné.

Toros excellents avec par contre quelques novilleros qui n’ont pas su passer leur agrégations.

Vic-Fezensac, Novillada. Temps nuageux, température agréable, quelques gouttes de pluie, une jolie demi-arènes, deux heures vingt de spectacle. Sept novillos de Raso de Portillo, le troisième changé pour boiterie, par un sobrero du même fer. Tous bien présentés, entre trois et prés de quatre ans. Le premier, une pique, tous le autres trois châtiments, les seconds, quatrième et cinquièmes applaudi à l’arrastre.

Alvaro Seseña (bleu roi et or), au premier, un pînchazo deux entières, un avis, silence ; au quatrième, une entière basse, silence.

El Melli (bleu très clair et or souligné de noir) au deuxième, deux pinchazos, trois-quarts de lame, silence ; au cinquième, un pinchazo et une entière, salut.

Jesus de la Calzada (bleu du ciel et or), au troisième, un pinchazo et une entière basse, silence ; au dernier, une entière, silence.

Présidence, Alain Darroman, assesseurs, Richard Campistron et Pascal Bouneau.

On a ouvert les hostilités avec Alvaro Seseña. Deux silences avec une certaine pauvreté à la cape. A la muleta il n’a pas su toujours se glisser dans le bon sitio. Un mystère pour lui. Aussi après deux passes à genoux, fut-il obligé de rompre ses longs muletazos, sur la main droite, sans trouver plus de réussite sur la senestre ou il fut bousculé… Il revient pour brinder à Etienne Barbazan et ouvre le débat avec des passes à mi-hauteur avec une faena au centre de la piste. Il se contentera bien souvent de la main droite étant obligé de rompre à gauche. Pas commode ces novillos de Raso de Portillo qui ne voulaient pas se laisser faire.

El Melli avait quitté son beau pays de Sanlucar, pour se faire connaître dans le Nord. A sa première sortie il eut la chance de croiser une fabuleuse corne guche et il signa d’immenses naturelles. Un échec à la mort le prive du mieux. Par contre face à son second il trouve vite le rythme du toro et s’impose graduellement. Le garçon prend le dessus et utilise souvent sa main gauche avec laquelle il terminera, genoux pliées, muleta aidée par l’épée. Avec sa mise à mort correcte cela valait mieux qu’un simple salut.

Jésus de La Calzada n’est pas un grand capeador. Par contre il a tenté de se rattraper à la muleta en citant de loin avec une bonne première série. Par contre il fut en difficulté à gauche à part sur la fin de son deuxième adversaire, où il est parvenu à une certaine sérénité.

Jean-Michel Dussol

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