Un quart d’arène, ce qui n’est pas mal quand on connaît la taille du coso de las Palomas d’Algeciras pour cette première soirée d’abono de la féria du grand port andalou.
Six novillos erales de Miguelin (Algeciras) d’encaste Domecq, correctement présentés 300 à 340 kg, à part le second, léger 240 kg, tous nobles et encastés donnant du jeu malgré un comportement pour le moins distrait au capote, exceptionnel le quatrième de vuelta al ruedo, pour les novilleros sans picador :
Miriam Cabas : une oreille après avis
Guillermo Corbacho : une oreille après avis
Rafael Queseda : une oreille
Pablo Lozano : deux oreilles
Miguel Vasquez : ovation saluée
Juanmi Vidal : silence
Miriam Cabas est l’ancienne de ce groupe de jeunes novilleros. au capote La brillante étudiante vétérinaire apprend à son novillo à charger ce qui n’est pas évident. A la muleta elle est désarmée à sa première série, ne se démontant pas elle prend la main gauche et merveille cette corne est un diamant que Miriam va ciseler à loisir dans de belles séries au ralenti l’une rématée d’une sublime trinchera. La reprise à droite est bonne et pour ma part la faena aurait pu s’arrêter là. Cédant à la mode des faenas longues Miriam laissera l’émotion retomber et le novillo s’éteindre. L’épée est tendida et un avis sonnera avant que le toro ne tombe.
Guillermo Corbacho tombe sur l’animalcule du lot et comme il est grand la différence se fait vite sentir. En plus de cela il a le mauvais goût de toréer systématiquement sur le voyage sans jamais peser sur on adversaire qui ne demande qu’à se soumettre et humilie dans le leurre. Les passes sont hachées et sans rythme provoquant dans les sortie vers le haut les protestations du novillo. Ici encore la faena est démesurément longue et fastidieuse avant une entiére tombée aux deuxième essai et la sonnerie d’un avis.
A part un bon quite de Lozano et une réplique du titulaire Rafael Queseda au premier tiers, La faena débutée de façon hésitante à genoux au centre, traîne en longueurs peu intéressantes, le novillo est au dessus du novillero dont l’incapacité à dominer nous fait atteindre les combles de l’ennui. La pause mériendale arrive avec bonheur la présidence se retire et chacun tire du sac de quoi se remettre.
Pas le temps de digérer la reprise est sur les chapeaux de roues Pablo Lozano remonté comme un coucou suisse enchaîne les largas de rodillas puis une série de véroniques jusqu’à la bouche d’arrosage. Son novillo est une véritable estampe ne miniature ; un toro comme on rêve d’en voir tous es jours et en plus il est bon ! La faena initiée à genoux au centre est électrique, peut être trop Lozano ne trouvera jamais la mesure et le rythme d’un novillo exceptionnel qui le dépasse. Il se précipite souvent à la limite de l’accrochage, la caste de l’animal domine. Le novillo demande à être torée main basse il s’évertue à toréer vers le haut et pour finir conclut d’une série de manoletinas, comme on a du lui apprendre à l’école, là ou une bonne série vers le bas aurait bien mieux convenue. La mise en suerte de mort est compliquée mais c’est là que survient le miracle, aux innocents les mains pleines, Alors que Queseda se profile le toro charge, bon réflexe ou chance on ne saura jamais, il entre à récibir et le toro s’effondre la foule en délire qui a oublié les approximations réclame les deux oreilles et surtout la vuelta à ce superbe novillo .
La tension va vite redescendre le cinquième est bon mais Miguel Vasquez n’est pas au niveau, il est totalement dépassé par la noblesse de son novillo à coté duquel il passe totalement. Si celui-ci n’avait peut être pas toutes les qualités du précédent il n’en épait pas loin mais il faut un torero pour montrer un toro. La mise à mort est laborieuse une entière contraire au quatrième essai après avis.
De Juanmi Vidal nous ne retiendrons pas grand chose à part peut être une puerta gayola peu convaincante, des banderilles qu’il aurait pu se passer de mal poser, une muleta souvent accrochée et une grande superficialité qui se paiera à la mort deux estocades transperçantes dans les côtes l’une à gauche et l’autre à droite.
Bon début pour cette féria d’Algeciras qui se poursuit par la corrida concours de ganaderias et un cartel peut être surprenant pour l’exercice : Ponce, Talavante et David Galvan avec des toros de diverses ganaderias de la Province de Cadiz.
Jean Dupin