PLAZA DE TOROS DE PAMPLONA- vendredi 12 juillet 2024. Huitième rendez-vous de la feria.
Temps couvert, 20 degrés, arènes combles bien entendu.
6 toros de JANDILLA, 570,520,540,530,595, 535 Kg. Tous deux piques quelconques. Trois bons toros pour la muleta, les 2, 3 et 5. Et trois moins bons, les 1,4 et 6.
CAYETANO ORDOÑEZ, blanc et argent, Salut et Silence.
ROCA REY, chocolat et or, une Oreille et une Oreille.
PLABLO AGUADO, carmin et or, une Oreille et Silence.
ROCA REY : 4 toros cette semaine à Pampelune, 5 oreilles, qui auraient pu être 6, deux sorties par la grande porte sur les épaules de ses admirateurs. Qui dit mieux ?
Ce garçon est solaire.
Réception de ses deux toros de l’après-midi par deux « larga aforolada cambiada de rodillas a puerta gayola », le nom de passe le plus long de la terminologie taurine pour saluer le plus grand torero de l’époque. Véroniques allurées, Véroniques à genoux, Chicuelinas et gaoneras à toro vif, pas encore
piqué.
Puis Quites par chicuelinas serrées à son premier opposant, par gaoneras à son second, aussi serrées.
Début de faena à genoux, passes par devant, passes dans le dos toujours à genoux, derechazos liés dans le terrain du toro, séries dans les cornes, par devant et par derrière. Epées concluantes par elles-mêmes.
ROCA REY sait tout et peut tout. Sitio, dominio, répertoire varié sont ses trois grandes qualités. Avec lui tout est millimétré, son engagement total n’est pas celui d’un risque tout, mais celui d’un génie.
Ceci ne doit pas faire oublier la grande faena de PABLO AGUADO à son premier toro qui a conquis Pampelune par des naturelles templées éternelles qui valurent à elles seules une oreille bien méritée au torero de Séville, avec pétition de la seconde. La faena terminée un genou en terre par des aidés par le haut fut la marque du grand chic andalou
Il est difficile de dire du bien de Cayetano, triomphateur ici même l’an passé, mais comme absent ce jour, certes mal servi au sorteo, mais son costume blanc restant blanc immaculé du début à la fin de la corrida. L’heure de la retraite a sonné comme l’a annoncé lui-même le matador aux prémices de la saison.
L’opposition de style entre ROCA REY, torero puissant comme déjà évoqué, et PABLO AGUADO, torero profond, a fait des merveilles cet après-midi à Pampelune.
Et tous les spectateurs sont sortis comblés des arènes, selon leurs gouts respectifs, par la magie de ces deux grands toreros.
EXIR