Mont-de-Marsan. Novillada de feria, très grosse entrée, soleil et température agréable, une heure trente de spectacle. Quatre novillos de El Parralejo, bien présentés, de cornes rendues faciles. Tous deux piques ou rencontres. Intéressants à la muleta.

Tristan Barroso (mauve et or), au premier, une entière et cinq descabellos, vuelta. Blesé avant d’estoquer le second.

Marco Pérez (vert et or), au deuxième, deux pinchazos, un avis, salut ; au dernier, une entière a recibir, avis, deux oreilles. Au troisième tué pour Barroso, deux pinchazos, une entière, deux descabellos.

Sobrelaliente, Pablo Jaramillo (rouge et argent).

Présidence, David Donadille, assesseurs, Nicola Zapico et Alexandre Palacin.

Le meilleur de la novillada, garçons et toros étaient, samedi matin, dans les arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan où malheureusement Tristant Barroso, le presque Montois, se blessait à l’épaule. Il ouvrait cette course avec « Lunarrota » du fer de Parralejo. D’entrée il plaçait la barre très haut en accueillant cet adversaire à porta gayola, il enchaînait aussitôt sur des véroniques. Brindant au public, il ouvrait sa faena par une première série à genoux avec un changement de mains surprenant. Il poursuivrait ce premier acte avec une muleta toujours très basse et lente. Tout au long de ce moment il témoigna d’élégance. C’est toujours très à l’aise qu’il affronta son deuxième adversaire, lui servant, au début, un mix de véroniques et de chicuelinas. Un brindis à Alain Lartigue avant d’ouvrir la faena toujours dans ce style très lent, muleta au plus bas et tout en douceur. Trop confiant, peut-être, et ce fut la cruelle voltereta où Barroso se blessait à l’épaule déjà opérée, probablement une luxation, Une blessure au plus mauvais moment, avant son alternative à Dax, dans trois semaines. Son deuxième toro fut estoqué par Marco Perez.

Marco Pérez, la nouvelle coqueluche de l’Espagne taurine fut particulièrement présent, faisant apprécier et imposant son classicisme parfait. Chaque passe est frappé du sceau du bon goût. Avec son premier novillo il se montra sur les deux mains, avec un temple parfait et un rythme très lent, presque ensorcelant. C’est parfait, peut-être trop parfait, un ensemble où il manque un peu d’émotion inventive. Mais dans les Landes le garçon a voulu dépasser ses qualités classiques, imprimant un peu d’audace avec une porta gayola qui a fait frémir de peur toute l’arène… quelques véroniques en suivant pour détendre l’atmosphère. Démonstration de passes de châtiments, un genou plié. Mais il n’insista pas assez et ce novillo le déborda par instants. Rapidement Marco Perez montra sa main gauche et quelques trincheras d’enfer.

C’était parfait mais Marco voulait plus et tuait d’une entière à recibir qui l’aida à couper les deux oreilles. Marco Perez, un nouveau Juli ? Pas sur mais un torero que l’on verra souvent.

Jean-Michel Dussol

photos Bertrand Caritey

Tristan a été transféré à l’hôpital de Mont de Marsan il aurait une luxation de l’épaule droite déjà opéré l’année dernière. Attente d’examens complémentaires. Il doit prendre son alternative le 16 Aout à Dax.