Plaza de toros de Santander. Quatrième de la Feria del Norte 2024. Plus de 3/4.
Toros de Domingo Hernández,
ENRIQUE PONCE, oreille après avis et deux oreilles après avis.
MORANTE DE LA PUEBLA, oreille et oreille après avis.
FERNANDO ADRIÁN, deux oreilles et une oreille
Tous les subalternes ont fait un travail de qualité : Victor del Pozo, Joao FERREIRA et Alberto ZAYAS ont salué.
Jour de grand soleil au COSO DE QUATRO CAMINO de SANTANDER.
Quasi LLENO d’un public jeune, de comportement respectueux , un peu déroutant par son calme et sa maturité. Son manque d’enthousiasme laissa peut-être échapper une ou deux oreilles.
Six toros de Domingo Hernandez légers et nobles, tous de très bonne tenue même si une seule pique suffisait pour chacun d’entre eux. Le dernier comme c’est le cas dans beaucoup de fratrie se montra plus violent et agressif. Fernando Adrian en fit les frais.
En piste :
Enrique PONCE : 34 ans d’alternative venait offrir sa despedida . Le Valencien qu’on ne présente plus était venu comme à Istres ou nous le vîmes indulter un joli petit toro de JUAN PEDRO DOMECQ se montra sous son meilleur jour.
MORANTE DE LA PUEBLA : 27 ans d’alternative nous revenait après un moment difficile
FERNANDO ADRIAN : 11 ans d’alternative et des années de galère avant l’année bénite pour lui de 2021 qui lui permit de sortir largement vainqueur de la « COPA CHENEL « et qui n’en finit plus d’enchainer les « PUERTAS GRANDES »
Ce soir, pour tous, Toreros, entourages et publics fut une grande soirée. Celle qu’on gardera dans nos mémoires, tellement sélectives !
Nous avons vu Le » ROI HENRY » tel qu’en lui-même nous offrir face à deux adversaires commodes de cornes et de trapio une danse enchantée avec la souplesse et la tendresse qui convient à un jeune amant. Il a été magique d’intelligence, de science, de sensibilité. Il n’a jamais surjoué son rôle de star qui se retire. Merci Maestro, une larme à l’œil nous y repenserons…C’est sûr les « doblones » c’est vous Maestro .
Et puis il y avait celui que nous attendions tous…MORANTE ! Je l’avoue je n’y croyais pas trop et puis miracle… Dès le premier derechazo tout devenait possible. Morante avait toujours sa main,, son poignet, son charme irrésistible. Tu regardes Morante et tu pleures, tu pleures parce que c’est beau, c’est doux, c’est sensible, c’est intelligent.
« Là tout est ordre et beauté
Luxe calme et volupté »
Baudelaire et Morante ne se sont pas connus et pourtant l’un l’a dit et l’autre l’a fait.
Le sort désigna au plus jeune qui en même temps que le respect n’avait pas intention de s’en laisser compter plus que de raison, le deux moins commodes des six ? Les deux restant tout -de -même très toréables .Le deuxième l’avertit sérieusement et il sut en tenir compte. Dans un style plus « moderne », plus fleuri, plus vibrant il sut se mettre à la hauteur (considérable) des deux maestros. Les marches étaient hautes, avec bon goût, sans tape à l’œil, il sut ciseler deux faenas de grande qualité. Nous serons toujpurs contents de retrouver ce Maestro dans des temps prochains.
Tout ceci n’aurait bien sûr pas été possible sans un superbe lot de toros de quatre ans de moins de cinq cent kilos de moyenne. Il faudra y repenser !
Ch FIGINI