Brindis de cette reseña à Pierre Claverie, disparu il y a quelques mois. Grand aficionado qui connut toutes les arènes du monde entier et jamais ne manquait le rendez-vous d’Orfthez. Un homme de cœur, un passionné.
Orthez dimanche. Corrida des fêtes. Plus de ¾ d’arène. Grosse chaleur.
Corrida concours de six ganaderías portugaises Toros, par ordre de lidia, de Cañas Vigouroux, Antonio José da Veiga Teixeira, María Cascón (3ème bis, hors concours), Jaime Herculano, Palha et Manuel Vinhas.
Vuelta al ruedo au second toro de Veiga Texeira « Paulista » né en septembre 2019, n° 838.
Sergio Flores, silence et silence;
Gómez del Pilar, deux oreilles et silence après avis;
Luis Gerpe, silence et palmas
Le prix de la meilleure pique est allé à José Manuel Sanguesa pour son tiers au second toro.
Le prix du meilleur geste taurin est allé à Mehdi Savalli pour ses banderilles au sixième toro.
Le prix du meilleur toro est allé à « Paulista » de Veiga Texeira lidié en second.
Gomez del Pilar est sorti en triomphe.
« Paulista » a éclairé de sa classe la tarde orthézienne: un toro qui venant de loin s’employait sous le cheval puis qui a rompu et à montré de belles qualités sous les leurres ; exigeant ; combatif sans se lasser et répétant jusqu’au bout. Pour le reste, les aléas d’une corrida concours sont on le sait nombreux et la prise de risque et d’autant plus importante que l’on connaît peu des ganaderias portugaises… Présentation remarquable avec des éléments comme le quatrième et le sixième qui avaient de quoi impressionner les plus expérimentés des coletudos. Dans leur comportement l’ensemble n’a pas été à la hauteur des espoirs; faibles comme le premier et troisième, ce dernier changé. Le toro de Palha ne se livra qu’avec parcimonie et le sixième bloc de béton se défendant sur place.
Ce n’était pas de la tarte pour le trio auquel on ne mégotera ni la décision ni la volonté de briller. Sergio Flores tomba sur un lot impossible le premier s’écroulant dès la seconde série, le second ‘-un tio- freinant des quatre fers à chaque passe et n’offrant que peu de perspectives. Il s’en défit laborieusement. On a vu le fin mexicain sous de meilleurs auspices.
Bien, franchement bien, Gomez del Pilar face à « Paulista » qu’il plaça avec précision dans ses contacts avec la cavalerie ; ce sens de la lidia mis le public avec lui d’emblée. Excellente faena droitière essentiellement, car de ce côté l’animal était plus amène, donnée à mi-hauteur, dans un bon rythme dans des séries longues et engagées. Une entière desprendida d’effet rapide fera tomber les deux mouchoirs : juste récompense d’un moment superbe. Il tenta sans y réussir de rééditer l’exploit devant le Palha violent et incertain qu’il tua difficilement.
Luis Gerpe eut la malchance de voir changer son premier toro. Le titulaire trop faible de donnait aucun espoir mais le remplaçant de Gascon (second fer de Fraile) en offrit peu non plus et de toute façon le cœur n’y était plus après ce changement malheureux Il abrégea. Il montra son entrega, son courage et son sens des responsabilités face au dernier aux antennes effarantes, animal rétif qui se refusait à la muleta. Il raccourcit les terrains et monta avec sérénité à la corne contraire s’exposant un maximum mais son effort ne fut pas payé le toro ne se rendant pas et il abrégea d’un estoconazo foudroyant.
Ainsi on retiendra de cette tarde caniculaire la caste spectaculaire de « Paulista » un des meilleurs toros vu depuis longtemps sur cette piste du Pesqué qui fait honneur à la tauromachie portugaise.
Pierre Vidal
Photos b. Caritey