Pepe Luis Cirugeda

Hagetmau. Demie arène réfugiée à l’ombre, trois minutes de retard au paseo,
deux heures trente de spectacle, soleil et température étouffante, thermométre bloqué à 32°. Six novillos de José Escolar Gil, remarquablement présentés, tous typés Victorino Martin et robe Santa Coloma.Tous deux piques, à l’exception du premier, un châtiment, le moins intéressant et de peu de caste. Un exceptionnel troisième, vuelta al ruedo. Tous compliqués à la muleta mais toréable avec un peu de courage et de technique.

President   Denis Labarthe Assesseur Frederic Marcel et Hugo Lavigne

Jésus de la Calzada (blanc et or), au premier, une entière et six deabellos, silence, au deuxièmecelui de Herrero blessé, une demi lam, un pinchazo et une entière, silence ; au quatrième, une demi lame, une entière, six descabellos, deux avis, silence.
Juan Herrero (noir et or), au deuxième, blessé avant la mise à mort, évacué à l »infirmerie.
Pepe Luis Cirugeda (bleu ciel or), au troisième, une entière, une oreille, au cinquième, un pinchazo, trois-quarts de lame, quatre descabellos, silence; au dernier (celui de Herrero), un pinchazon une entière silence.

Intéressante, passionnante, entretenida de bout en bout la novillada de José Escolar Gil qui est sortie dimanche dans les arènes d’Hagetmau. Un seul regret pour une tellecourse de gala que le cartel des novilleros ait été un peu en dessous. Seul Pepe Luis Cirugeda s’est montré comme un vrai torero, nous régalant par son temple et la lenteur de ses gestes. Ce fut un hommage à un grand comme Curro, au Morante des grands moments.

Jesus de la Calzada

C’est Jesus de la Calzada qui ouvrait la course devant le seul José Escolar qui ne fut pas dans la lignée de l’ensemble. Un toro de peu de race auquel il dut arracher les rares passes qu’il parvint à dessiner.
Il fit durer sans jamais trouver l’opportunité de convaincre. Il avait brindé à Richard Milian. Par la suite, après s’êre débarassé du toro de Juan Herrero, blessé, on se prit à rêver avec une série de véroniques très douces, temple et lentes. Mais jamais le garçon ne parvint à peser sur le novillo. Jesus de La Calzada est passé sans convaincre.

Juan Herrero lors de la voltereta

Juan Herrero avait brindé son novillo à l’ancien torero El Fundi, associé dans l »élevage. Il fut rapidement débordé, jusqu’au moment de peur d’une sérieuse voltereta qui l’envoya à l »infirmerie d’où on ne le vit pas revenir.

Pepe Luis Cirugeda sur son premier novillo

La voie était libre pour la grande faena de Pepe Luis Cirugeda avec le novillo Posadero primé d »un tour de piste posthume. Tout débtuta par une longue série à droite. Puis rapidement avec beaucoup de classe il joua sur les deux mains. On retiendra ses naturelles applaudies par le public et souvent terminée sur de somptueuses trincheras. Avec ce toros peu commodes le garçon se payait le luxe de s’offrir de belles pages d »‘art Il coupait la seule oreille de la journée et invitait le mayoral à saluer. Pepe Luis Cirugeda fut le novillero digne de cette grande course de José Escolar.
Jean-Michel Dussol et Nicolas Couffignal ( photos)

Regard de la novillada piquée

au travers du président de la novillada et du Mayoral de la Ganaderia José Escolar