De plus en plus de nos lecteurs -je le vois à la lecture de nos statistiques-estiment que l’on ne peut pas déconnecter la tauromachie du monde qui l’entoure ou, pour employer une expression moderne, il est nécessaire de la contextualiser. Et ils ont raison ! En effet, on le voit bien, la tauromachie est souvent une valeur d’ajustement politique le plus souvent de la part de forces d’extrême gauche. On l’a constaté récemment au Mexique où la Monumental de Mexico a tremblé, en Colombie où le président Petro ex-guerillero lié au narcos  l’a purement et simplement abolie d’un trait de plume, on le voit aussi en Espagne où le ministre de la culture Ernest Urtasun (Sumar, extrême gauche) ne manque pas une occasion d’humilier les taurins ou en France où les attaques viennent de Caron lié à LFI.

Tous, j’ai le regret de l’écrire, et Petro en particulier sont des amis de Jean Luc Mélenchon et de ses proches. Tous ont des théories plus ou moins inspirées du bolivarisme dont ils se revendiquent. Avec Cuba le bastion du Bolivarisme, ce communisme autoritaire et brutal mis à la sauce populiste, c’est le Venezuela. Un grand pays riche en matières premières et plongé dans la misère, dont la population se bat pour la démocratie : une bataille menée à main nue contre une armée féroce dans le silence de nos médias pourtant prompts à s’enflammer sur d’autres continents.

Le Venezuela c’est loin mais c’est une grande nations taurine, la plus grande peut-être potentiellement avec des infrastructures immenses comme les arènes de Caracas ou Maracay. Un pays qui a un long passé avec de véritables héros populaires comme les frères Gijon qui ont connu une gloire mondiale. Un pays qui a aussi de jeunes et beaux espoirs comme Colombo qui fait vibrer les tendidos par son enthousiasme. Un pays où la tauromachie est bridée par des mesures sectaires et autoritaires et une “politique”conduite par la violence et la brutalité. Nous voulons dire ici notre solidarité avec le combat des vénézuéliens pour la justice, car tout ce qui touche aux libertés nous concerne nous les taurins.

Pierre Vidal