Plaza de toros de Huesca, Aragón. Deuxième corrida de toros de la Feria de la Albahaca 2024. Lleno.

Toros de Miranda y Moreno (1º, 2º  et 6º) et Samuel Flores (3º, 4º et 5º),

ENRIQUE PONCEsilence et oreille.

DAVID GALVÁN,ovation après avis et oreille avec pétition de la seconde.

GINÉS MARÍN, silence et deux oreilles

Adieux émouvants mais discrets d’Enrique Ponce dans la capitale du Haut Aragon, la très taurine Huesca. Il reçut dès la fin du paseo, en gage d’amitié une chemise cédée par la police locale et un plat en argent -sans doute pour monter son ménage- de la part des remuantes peñas locales. Le vétéran fit bonne figure comme toujours, accueillant débonnaire, ces présents modestes mais touchants.

En piste un ensemble disparate, très inégal de présentation et peu harmonieux. Les Samuel Florés dans le type malgré tout donnèrent peu de jeu sauf le 5ème. Seul toro potable de l’ensemble le sixième de Moreno bravito au cheval et mobile par la suite.

Le vétéran n’eut pas confiance dans le tambour- major de Moreno qui avait mis en difficulté les piétons. Il conclut sans briller d’une estocade tombée. Par la suite il retrouva son élevage fétiche Samuel Flores. L’individu manquant de race et d’allant, le Valencien montra toute sa science et put construire une de ses faenas dont il a le secret : de menos à màs réussissant à réveiller un animal auquel personne ne croyait. Deux bonnes séries templées menées par le bas conclurent son travail avant une estocade trasera et caïda. Une oreille et de chaleureux applaudissements car, ici aussi, on le regrette déjà.

Déterminé à ne pas partir bredouille, David Galvan ne put pourtant rien bâtir de sérieux face au premier, immobile qui ne se livra pas. Une entière en deux temps. Faena plus allurée par la suite face au Samuel Flores mobile; quelques séries de qualité apportèrent la fraîcheur bienvenue dans cette soirée torride. Estoconazo et oreille.

Ginés Marin avait été il y a deux ans le triomphateur de la féria de la Albahaca. Il lui fallait donc se justifier et triompher et, il faut le reconnaître, il montra sa disposition toute la soirée. C’est au sixième qu’on le vit dans sa meilleure version: bien au capote qu’il manie avec lenteur et clacissisme; puis à la muleta profitant de la bonne volonté de l’opposant il enchaîna des séries qui portèrent sur le public en s’exposant. Le final encimiste fut longuet, les circulaires inversées ne s’’imposant pas. Mais il porta un beau volapié le toro roulant comme une balle et il obtint deux oreilles sous la pression populaire.

Pierre Vidal  

Photos Ph. Gil Mir