Une oreille pour la despedida de Mendoza et Juan Ortega dans un final sans saveur. Talavante a risqué la correctionnelle lors d’une impressionnante voltereta.

Plaza de toros de Nîmes. Dernière corrida de la feria des vendanges 2024. 3/4 d’arène. Taureau de San Pelayo (1er et 4em), Victoriano del Río 2em, 5em et 6em et Cortés (3em) plutôt bien présentés mais de jeux inégal.

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, silence et oreille

ALEJANDRO TALAVANTE, silence et ovation

JUAN ORTEGA, applaudissement et oreille

Le vent était toujours là qui heureusement ne gène pas le cavalier. Pour ses adieux, Pablo Hermoso de Mendoza a rappelé quel artiste il était : cavalier, dresseur exceptionnel de ses chevaux, connaissant bien les toros et leur lidia. Sa performance a été de celles que l’on aime même si les deux échecs au rejon de muerte ne lui ont valu qu’une oreille de despedida.

Les toros de Victoriano del Rio, dont la temporada n’est pas très bonne, étaient puissants et encastés. mais leur jeu ne permettait pas de grandes faenas.
Talavante a entrepris son premier par des doblones de belle facture mais ne s’est pas suffisamment engagé restant ensuite sur le profil. Le toro se réservant, ne restait qu’à prendre l’épée pour une estocade en décomposant la suerte, mais un peu tombée. A son second, plus compliqué, après une superbe entame à genoux qui devient sa marque de fabrique, il baissera la main mais subira une cogida et une voltereta sans conséquence apparente, dont il reviendra pour tuer.
Juan Ortega ne pourra montrer son talent de capeador en raison du vent. A son premier mal piqué, il donne une faena classique sans relief et termine par une bonne estocade entière trasera contraire et foudroyante. A son second, plus maniable, sa faena sera essentiellement droitière plus artistique aux yeux de la présidence, conclue d’une bonne estocade ce qui lui permet de couper l’oreille.
Final un peu terne pour cette féria des Vendanges mais c’est le vent qui a troublé la fête tout du long, y compris pour les aficionados frigorifiés sur les gradins.

Texte JY Bloin

Photographies Bruno Lasnier