Plaza de toros de Las Ventas (Madrid). Quatrième de la Feria de Otoño 2024. 21.003 spectateurs.

Toros de Puerto de San Lorenzo (1º, 2º, 6º), Ventana del Puerto (4º , 5º) Juan Pedro Domecq ( 3º bis).

JOSÉ MARÍA MANZANARES, silence et silence

ROMÁN, ovation et ovation

TOMÁS RUFO, silence et vuelta al ruedo après pétition

Corrida intéressante malgré les faiblesses et la mansedumbre latente de plusieurs des toros du Puerto de San Lorenzo et de la Ventana del Puerto.
Manzanares sembla venir simplement pour être telonero et le tendido 7 ne l’aime pas : parce qu’il utilise des grandes muletas, qu’il travaille du pico au moins en début de faena ou qu’il ne se croise pas assez? Malgré quelques séries liées à son premier, applaudies au soleil et un travail sans transmission à son second limite soso, les échecs renouvelés à l’épée ternissent sa réputation.


Roman qui touche les deux plus lourds du lot est l’homme du jour: Son premier toro réservé à la sortie du toril, se livre dans la cape de Roman, est peu piqué malgré ses 637 kg et sort suelto. Pourtant Roman l’entreprend de loin pendant 4 séries où le toro va charger avec fixité et permettre des derechazos et des naturelles liés qui soulèvent l’enthousiasme du public. Mais, à la série suivante le toro se dégonfle et cherche les planches. Roman le récupère dans sa muleta pour lui arracher quelques passes puis quelques manoletinas avant une demie estocade légèrement desprendida, qui limitera le triomphe espéré à un salut.
Son second, protesté par le 7, s’engage à la pique, mais donnera des signes de faiblesse à la faena qui manquera de transmission malgré quelques bons passages. La demie épée sera tombée suivie du descabello : sifflets au toro.


Tomas Rufo a la chance de tomber sur le seul toro ayant quelques qualités et sauvera un peu la tarde au 6 ème. Son premier est renvoyé au toril pour faiblesse et mansedumbre et est remplacé par un Juan Pedro Domecq d’une noblesse fade auquel il donnera après entame à genoux, une faena classique mais sans portée pour le public, conclue d’une entière largement tombée.
Le 6 ème jaillit du toril en sautant, et entre bien dans les véroniques de Rufo. Après les doblones d’entrée, les séries liées à droite comme à gauche provoquent olés et applaudissements. la demie épée concluante est dans le rincon et provoque une pétition à laquelle la présidence ne cède pas sans écouter de bronca, ce qui permet à Rufo une vuelta très applaudie.

JY Blouin texte et Photos