Ciudad de México.- Plaza México ( Monumental). Lundi. Troisième de la Feria de Aniversario. 1/2 entrée soit plus de 20 000 sectateurs.

Toros de Xajay, bien presentés le deuxième brave et le 5ème plus noble arrastre lent. 1o. et 6o. décastés; el 3ème., maniable; le 4ème., encasté et âpre.

 Joselito Adame (nazareno y azabache): Silence et pitos après avis. 

Andrés Roca Rey (tabaco y oro): Deux oreilles et deux oreilles et la queue. 

Arturo Gilio (espuma de mar y oro): Silence et silence.

Aux banderilles Fernando García père et fils saluèrent au 1er., Cristhian Sánchez et Ángel González au 2ème., Antonio Chacón fut ovationné au 5ème. Aux varas, Sergio Molina et Alfredo Ruiz « El Miura », avec de magnifiques puyazos au 2ème. et 5ème furent ovationnés.

Roca Rey et le ganadero de Xajay, Xavier Sordo, sortirent en triomphe.

Cet extrait repris de l’excellente page facebook « la chevelure d’André »:

« Andrés Roca Rey arrive une fois de plus pour tout casser. Trois heures plus tard, on ose penser qu’il vient d’ouvrir une brèche dans le cœur des arènes. D’abord parce que ses estocades sont deux coups de canon. Ensuite parce qu’avec les étoffes, il visse par soumission l’allant du second que décousait une prime brusquerie. C’est fort. Ça finit même par passer pour allègre, car une œuvre bâtie en imprimant peu à peu son ordre va jusqu’à faire oublier la notion même de chaos. Deux oreilles. Et puisque c’est un lion, au 5, il part à portagayola, se jette dans un hurlement de peuple, se colle à la barrière, rebalance un farol par terre et chope l’idée d’un crescendo jusqu’à sa faena géniale, entamée par des statuaires au cordeau, beau crepuscule qui comporte l’aurore tout en chantant ses propres couleurs. Dans les fluctuations indescriptibles de l’extase, il y a, sur la rétine, un corps tordu par le temple, dans l’osmose et le vacarme d’une série en orbite comme un idéal, et, plus profond encore, Mexico, en transe, la rage au cri, Mexico dont les olés, disait un jour le journaliste Heriberto Murrieta, « commencent progressivement comme une rumeur sortie de l’abîme jusqu’à devenir ce cri chargé d’électricité qui s’élève en écho des passes dessinées ». Deux oreilles, la queue ».

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Il n’est pas si facile de triompher à la Monumental de Mexico quoiqu’on en dise -quand on regarde cette vidéo on voit l’enthousiasme extraordinaire du bon public mexicain- et ce carton plein de Roca Rey est exceptionnel. Il entre dans la légende mexicaine aux côtés de Paco Camino, Capea et avant eux Manolete qui déchaînèrent les passions au Mexique. Ainsi Andrés frappe très fort dans ce début de temporada. Le péruvien justifie ses prétentions revues désormais à la hausse. Il semble que sa période de retrait relative et surtout son association avec son frère, nouvel apoderado, lui a été profitable. Il s’impose en tout cas à l’aube d’une nouvelle année comme l’incontestable numéro un: celui qui fait vibrer les foules et les ramène aux arènes. Il est devenu incontournable.

PV