« No tengo trono ni reina
Ni nadie que me comprenda
Pero sigo siendo el rey«
Ranchera mexicaine

Plaza de toros de Arles corrida de toros de la Feria .
Casi lleno.
Toros de Jandilla y Vegahermosa (2º),

• EMILIO DE JUSTO, deux oreilles et ovation

• ANDRÉS ROCA REY, silence et deux oreilles après deux avis.

• TOMÁS RUFO, deux oreilles et ovation après avis.
Sortie triomphale d’une corrida avec des toros de Jandilla, bien présentés dans un ensemble harmonieux, avec de la race. Regardons dans le détail : Compliqué le 1, insipide le 2, noble le 3, intéressant et complet le 4, manso, allant à mas et encasté le 5 et inarrêtable le 6 âpre dans ses charges.




On a donné deux oreilles à Emilio de Justo pour une faena où il s’est fait envoyer en l’air trois fois , seule l’épée, excellente, méritait une vraie oreille. A son second, le quatrième, il a offert une faena mieux articulée mais a tué en deux fois. Applaudissements. Emilio a réalisé face à son premier toro une faena avec des moments de relâchement et de sentimiento, trinchera, derechazos sans épée (pour terminer) et pechos de grande lenteur. Ses deux travaux ont porté le public qui lui est acquis pour une bonne part. cette connexion lui a permis d’obtenir une double récompense ce qui est toujours difficile quand on ouvre les débats.




Roca Rey a eut droit; très justement à une chanson taurine s’il en est EL REY! et cela pendant sa deuxième faena. A son premier toro rien n’a pu se passer, pas de transmission malgré les efforts du matador. faute partagée entre toro et torero, je ne sais. Mais au cinquième le public était debout et pas pour rien. Certes le toro etait amanseado mais le péruvien a su conquérir toro et public par des audaces à faire trembler , quatre passes de muleta par la espalda enchainées et, ensuite, des prises de risque fantastiques; toro qui se livre , se soumet , va a mas et l’épée en todo lo alto et courte: un estoconazo, sin puntilla, qui met un peu de temps, mais tout est si parfaitement exécuté et de bon goût… deux oreilles indiscutables.




Tomas Rufo a été bien à son premier, commençant sa faena de muleta comme toujours, à genoux. Bien tout ça, mais manquant de variété et l’épée fut très en arrière, alors pourquoi deux oreilles ? A son second , le sixième il suivit le toro plus que le toro ne lui obéit, en lui donnant beaucoup de travail, à toi à moi le plus vite possible au lieu de réussir a templer cet animal intéressant mais diablement difficile.
Aucun banderillero ne fut appelé à saluer, alors que deux bonnes paires d’Antonio Chacon auraient presque mérité cette récompense du public, à noter aussi une bonne paire de Morenito à son premier. Rufo a laissé piquer au delà du raisonnable le 6eme et mima le geste de s’arrêter à son picador, sourd à ses ordres.
Et Andres Roca est bien El REY.
Jean François Nevière
Photos Bruno Lasnier
PS Quelle belle promotion pour Arles que cette corrida enthousiasmante, télévisée dans un cirque romain plein jusqu’aux ultimes gradas, sous la belle lumière camarguaise. Quand on pense que ces images sont reçues dans le monde entier cela fait honneur à la tauromachie française.
PV